BASA

76 ]. Pignet Le seigneur Nicolas Joseph Freydoz, baron de Saint Martin de Cor– léans, a saisi l'occasion pour faire valoir ses droits envers le nouveau comte de Bard, en démontrant que le fief de Champorcher, augmenté en superficie moyennant sa dernière acquisition, bien que moins important que celui de Bard, en avait été jadis partie intégrante. Par conséquent avec l'érection de ce dernier fief en comté, la dignité de comte lui revè– nait de la clause suiv:rnte, énoncée dans les deux documents ci-après trans– crits : « ... tous les droits qui dépendent de la susdite juridiction, gui peuvent avoir cy devan t été aliénés, et dont le fief peut avoir été dépouillé de quelle manière que ce soit, avec pouvoir de les rachepter, revendiquer et réintégrer... ». Après de considérables démarches la concession du titre de comte a été accordée au baron Freydoz en titre de noblesse personnel. Pour ne pas abaisser l'importance féodale de la seigneurie de Bard, et pour ne pas heurter la susceptibil ité du comte Nicola, gui s'était empres– sé de faire ériger son comté en primogéniture, on a conservé le fief de Champorcher et de Pont Bozet en titre de baronnie au noble Freydoz. Ainsi le contraste entre la couronne de comte et la dignité du fief en baronnie a trouvé sa solution. Et maintenant pour conclure examinons le cas <le l'avocat François Joseph Emmanuel Ducrê ton, baron de Pont Saint Martin . A cette époque il était fiancé avec Mademoiselle Marie Virginie Meynardi , fille du comte de Baio (Ivrée). Sachant que son adversaire était une personne redouta– ble pour sa richesse, plus qu'à son fief de Pont Saint Martin, il pensait à son mariage, survenu le 12 juin 1746 à la paroisse de Saint Dalmace à Turin. Le comte Nicola a profité le cette circonstance, conjointement à la situation politique du moment, et par l'entremise de l'Intendant De Gregori et du comte de Saint Laurent, premier ministre, il a réussi, moyennant un procès , à souffler la baronnie de Pont Saint Martin au noble Ducrêton. Pour en rentrer en possession il a offert au Souverain la somme de 26.000 livres, exactement le double du chiffre payé à la Couronne le 17 décembre 1745 par le baron Ducrêton. Le comte Nicola recevait ainsi l'inféodation de la baronnie de Pont Saint Martin le 15 juillet 1746 et son investiture le 23 juillet suivant. Cette baronnie a été ensuite érigée en seconde géniture. A l'égard voici une appréciation de M. Louis Cibrario 5 : « Talvolta il fisco si prevaleva del patto del riscatto, unicamente per rivender ad altri a maggior prezzo gli stessi beni. Il feudo di Pont Saint Martin fu venduto nel 1745 a certo Ducretton per L. 13.000 ; fu riscattato nel 1746, e ri venduto a de Nicole per 26 .000. Quest'abuso che, rendendo precaria la condizione dei possidenti, diminuiva l'offerta ed avviliva il prezzo dei feudi, era stato proibito dalle R . Costituzioni. Ma intanto si applicava an- (5) Cibrario Luigi, Origine e progressi delle Istituzioni della Monarchia di Savoia. Firenze,, 1869.

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