BASA
94 L. -A. Colliard en particulier, son théâtre , tout en étant plus lyrique que dramatique, est joué beaucoup plus fréquemment et avec plus de succès que jamais auparavant, sur les scènes de France et du monde entier. Pour la nuit de Noël 1965 , 8 l'O .R.T.F. 9 a offert à son public la représentation télé– visée de la seconde version du drame La Jeune fille Violaine, pathétique glorifica tion de l'amour, éc rite en 1892 (p remière version), élaborée en 1899-1900 ( deuxième version), publiée en 1901 et qui , retravaillée en– core, remaniée en 1910-1 911 , deviendra en 1948, sous le titre de !'An– nonce faite à Marie, 10 un des piliers de l'œuvre théâtral e de Paul Claudel , avec T ête d'Or, !'Otage, Le Soulier de satin. Mais cette nouvelle forme de consécra tion officielle ne doit pas faire oublier l'action que développent depuis plusieurs années les ad– mirateurs, les fervents de Paul Claudel, et cela, non seulement en Fran– ce, mais aussi sur un plan in ternational. En effet - et c'est là un cas presque unique s'agissant d 'un écrivain, et d 'un écrivain contemporain à côté de l'association qui publie, à Paris , aux Editions Gallimard, les Cahiers Paul Claudel 11 , il existe la Société Claudel en Belgique 12 , et une autre association qui publie des Cahiers canadiens Claudel. 13 Le rayonnement international de l'auteur de Tête d'Or a même atteint Tokio, où le 30 mai 1962, sous la présidence de M. Etienne Dennery (alors Ambassadeur de France au Pays du Soleil Levant ) a eu lieu, à l'Institut franco-japonais , une cérémonie au cours de laquelle on a fondé la Société Paul Claudel au Japon . Ajoutons qu'une « décade » 14 Paul Claudel s'est déroulée du 20 au 30 juillet 1963 à Cerisy-la-Salle (Manche) , et enfin que l'année sui- (8) Ce n'est pas au hasard qu 'on a choisi la nuit de Noël pour proposer aux télés– pectateurs La Jeune fille Violaine: ce fut le 25 décembre 1886 que dans Notre-Dame de Paris se produisit la « conversion », le retour de Claudel à la foi de son enfance. Voilà pourquoi , à l'issue des cérémonies du 10' anniversaire de la mort du poète des Cinq grandes odes, une inscription commémorant cette « seconde naissance» a été dévoilée à Notre-Dame de Paris, au pied du «pilier de Claudel » (le deuxième à l'entrée du chœur, à droite du côté de la sacristie) . (9) Office de Radiodiffusion et Télévision Françaises. (10 ) Depuis la première rédaction de La Jeune fille Violaine (1892) jusqu'à la troisième version de L'Annonce faite à Marie ( 1948) il y a un espace de temps cor– respondant à peu près à celui qu 'occupe le Faust ( 1775-1832 ) dans la vie de Goethe. ( 11) N. 1 ( 1959), Tête d'Or et les débuts littéraires; N. 2 ( 1960), Le rire de Paul Claudel; N. 3 (1962) , Correspondance Paul Clc!udel-Darius Milhaud, N. 4 (1963), Claudel diplomate; N. 5 ( 1964), Claudel, homme de théâtre (Correspondance avec Lugné– Poe). Il ne faut pas confondre les Cahiers Paul Claudel (publiés aux Editions Gallimard , avec le concours de la Société Paul Claudel ) avec le Bulletin de la Société Paul Claudel ( 11, Boulevard Lannes, Paris), dont le n. 15 a paru en janvier 1965. (12) Jusqu'à son N. 7 (janvier 1964), a paru un bulletin intitulé Les Amis de Paul Claudel en Belgique. Les numéros 8 (juin 1964) et 9 (janvier 1965) sont devenus les bulletins de la Société Claudel en Belgique. ( 13) La Société Claudel au Canada a éré fondée le 14 janvier 1963 sous l'impulsion de M. Eugène Roberto, Professeur à la Faculté des Arts de l'Université d'Ottawa. Le N. 1 du Cahier canadien Claudel parut en 1963 à Ottawa, aux Editions de l'Université. ( 14) Un compte-rendu des débats, qui étaient présidés par MM. Georges Cattaui et Jacques Madaule, fut publié clans le N. 14 du Bulletin de la Société Paul Claudel (Paris).
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