BASA

126 D. Daudry M. Christillin qui donne des explications sur cet objet precteux, et il n'hés iLe pas à dire qu'il y avait là un temple romain dédié à l'honneur de Vénus-Mère, Veneris Genitricis. Quoiqu'il en soit l'existence non lo;n de là d'une autre mosaïque découverte de puis peu de temps par J\11. le prieur Gal, dans la cuverie de l'Ecu de France jointe à celle de Trotte-Chien, atteste que dans cette localté il devait y avoir au temps des Romai ns, des éd ifices dédiés aux dieux du paganisme. [92r] Le pont existant encore au milieu du fau– bourg Pont-de-Pierre, sur l'ancien lit du Bu thier, est, d'après M. le cheva– lier Promis, le plus magnifique des nombreux ponts construits par les Ro– mains dans ce tte Vallée. Il fera encore pour longtemps l'admiration des générations futures . Mais comme le dit M. le prieur Gal, ce pont se trouve couvert par une alluvion extraordinaire jusqu'à la sixième partie de l'arche. Il serait ainsi à désirer que l'état de nos finances nous permit de le mettre de nouveau à découvert et de le dégager des nou ve.lles constructions qui l'entourent. Votre Commission, sans s'occuper de notre majestueux arc de triomphe, érigé en l'honneur d'Auguste pour perpétuer le souvenir de la défaite des Salasses, et portant déjà son inscription, a pensé que ces petits détails étaient suffisants pour justifie r la convenance des dénominations qu'elle a empreuntées à l'époque romaine pour les donner à quelques-unes de nos rues , ainsi que vous le verrez dans le tableau qui accompagne ce rapport . Seulement elle croit devoir rappeler ici que, si quelques écrivains ont pensé tout d'abord que les quatre ouvertures ou portes qu'ont été mentionnées plus haut et qu i donn.en t aussi actuellement [ 92v] entrée dans notre ville du côté du nord et du côté du midi, dataient de l'époque romaine et de la fondation de notre cité prétorienne, il est prouvé maintenant par les hommes les plus compétents que ces quatre ouvertures 0 ~1 portes n'ont été faites que plus tard , et que ce ne sont là que des br'.:ches informes faites à nos remparts romains. Venant à l'époque obscure d'invasion et de c!estru:::tion du moyen fi~~c et de la chute de l'empire romain jusqu'au onzième siècle, c'est à dire jusqu'à l'époque où la V:>llée d'Aoste commence à se trou·icr sous b pro– tection des comtes de Savoie, votre Commission n'a trouvé de remarquable pour nous que la domination des Bourguignons dont le costume s'est main– tenu dans le pays jusqu'au commencen1ent de ce siècle, la construction de notre cathédrale qui renferme des objets si précieux sous taf't de rapports et spécialement sous le rapport de l'art et dont le roi Gon tran est réputé sinon le fondateur, du moins un des plus grands bienfaiteurs, et l'apparition de deux personnages dont la mémoire est encore vivante parmi nou s, puisqu 'i ls sont res tés nos patrons tutélaires, ce sont saint Ours et saint Grat. Suivant le peu qu'en a écrit M. Arnod, [ 93r ] provicaire général de ce diocèse, vers le milieu du XVII 0 siècle, saint 00rs était originaire d'Ecosse et a vécu vers le commencement du vrne siècle, et selon d'autres dans le VIe siècle. Nouveau converti, il vint s'établir à Aoste, s'y rendit célèbre par la lutte qu 'il soutint contre l'évêque Plocéan qui professait l'arianisme. Sc trouvant alors archidiacre dans l'église Notre-Dame d 'Aos te , il se retira avec le tiers environs des autres chanoines dans le bourg qui a conservé son nom, pour y continuer sa lutte et y fonda la Collégiale.

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