BASA

162 G. Valerio rn a beaucoup beu et mangé tellemant que tu n'as plus de memoire et que tu estoit yvre. Aluor luy tesrnoing respondist qu'il ne voulloit soy pa– riurer ny contrevenir a la verité ny par luy Martigneynes ny par personn.: du monde. Sur ce interrogé depose que le J ict Martigneynes est accusé d'avoyr copulle charnellement tant devant qu'il fut marié que appres avec la dicte Magdeleine sa cousine germaine de laquelle a heu ung filz Rive– ry que allieurs et ce es t qu'il dit s:.:avoyr rendant cause de science et pour avoyr ainsi veu, entendu et ouy comme a predit et s'est marqué pour ne scavoir escripre. Roland Francoys Rosset [ 1599 - 22 janvier] Au vingtdeuxième 1anvyer mil cinq centz nonante neufz par devant qui dessus. 2 - Acte enquis envers Martin d 'Anthoine de Pierre de Jeangroz d 'Ar– naud agé d 'envyron vingt sept ans filz de famille laboureur de terre lequel ayant presté sermant de dire verité entre les mains dudict susbict chancelier a peyne de la coustume et de perjur comme tesmoing en fait d 'aultruy. A dict et deposé scavoir du contenu en la signification du susdict pro– cureur d'office que y a heu troys l'authonne proche passé si bien se souvient que iceluy tesmoing se trouvant au lieu de Rivery dans la maison de Francoys de Martin Martigneynes en compagnie de Pierre de Martin Martigneynes et André de Francoys Martigneynes appres l'heure de sopper envyron deux heures de nuyct avecque lequel Francoys luy tesmoing et les aultres deux sus nom– mez serviteurs puor apprendre l'exercise de massonnerie il ouyt dire au dict Francoys entre aultres propoz que iceluy tint d 'hores feu Jacques Allamand son oncle maternel concernant certain different qu'ilz avoyent ensemble pour lequel ilz tomberent presque tous les jours en propoz rigoreulx et plains de malveulliance. L'oncle Jacques moy fa it beaucoup de mal et moy donné tous les jours de la peyne, rnays je scay bien ce qu'il luy fauldroict : s'es t qu'il seroyt bon soy trouver une nuyct deux ou troys fol et fere une bonne souppe ensemble et boyre bien puis prendre ung bon barlet de vin pour boyre quant l'on auroyt soifz et s'en aller le trouver en sa montaignie d'Arla et illec luy donner de la besoignie tant qu'il en heust soul et si quelcung sortoyt ou fist bruict les esteindre le puis aller affin que si Dieu ne le veult tuer que ce soyt le diable ajouxtant ledict tesmoing moy aussi ouy dire audict Fran– coys que une aultre foys au paravant ayant celuy Francoys racontré ledict Jacques au chemyn existant au devant et pres la maison appellee « les chava– nes » apartenante a Michel Jeangroz il dist audict son oncle plusieurs injures lesquelles iceluy son oncle tollera sans luy respondre aultre sinon diz ce que tu voudras. Que si il heust tant fort peu respondu avec la moindre parrolle rigoreuse j'estoys resolu de luy mettre ung piollet que je tennoys bien tran– chant dans le corps et puis m'en aller et plus ouitre n'a esté quant apres exa– miné rendant cause de son dire par les raisons que dessus repeté a perseverer et s'est signé. Et seu ce novellement interrogé dict que par commune voix et fame le susdict Martigneynes est tenu et reput~ d'avoyr cogneu charnelle-

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