BASA

Un processo criminale 171 SENTENCE. [ 1599 - 4 mai] Au nom de Dieu soyt-il. Nous Anthoine Roland chastellain au man– dcn:ie;1t d'Arnaud pour part des illustres et puissants seigneurs Pierre et Jean Humbert frères de Vallaeise des barons et conseigneurs du dict lieu d'Arnaud, I ssime, Gressoney, Caresrne et leurs apartenances. Scavoir faysons comme ce– jourdhui datte des presentes pardevant nous sceant et avec nous assistants tres illustres et puissants seigneur Emanuel René de Madruch conte de Chal– lant et baron d'Aymavilles, seigneur de Graine, Verres, Issognie et aultres apartcnancc, Hercules de Saint-Martin conseigneur du dict lieu, Verd, Hone et Charnporcher pers de terre , magnifiques seigneurs et nobles Jean Michel Bonis docteur es loix et Jean Loys Castruczon excusant aultre seigneur per Jean André Pota, Jean André Dalbard, Anchises Castruczon, Camille Porcel, Cesar Landrion et Jean Emanuel Fabri, impers, Jean Michel Freppa, Jean Chappo ; Noel Norrigat, . . . . . . . Lheritier, Pierre Anthoine Dielley, Michel du Crest et Jean Duclei notaires et fameux coustumier en ce Duché d'Aouste avec nous assistantz a manière de nous moeurs . A comparu preudhomme Michel Priant de Cargnian demeurant au lieu d'Arnaud, procu– reur d'office au mandement du dict Arnaud pour part des dicts seigneurs frères de Valleyse avec maitre Jean Remy Regis pour luy parlant Contre François de Martin de Martigneynes destenu et enquis a la maison forte de la caste d'Arnaud des dicts seigneurs, produisant ung plaide commençant: «Qui male agit hodit lucem » et finissant : « Votre officier soussigné Regis pour le procureur d'office » disant requerant, concluant et produisant comme en iceluy estre cogneu d'une part et au contraire comparaissant Anthoine Mar– tigniène frère et condeffensseur de François Martigniène indhument enquis sans aulcunement approuver la pretendue molestie et procedures contre son dict frère faictes ains de la nullité d'icelles et de la presente pretendue co– gnoissance que l'on pretend tenir aujourdhuy de quel conste que ne soit quelle procede. Produit les remonstrances contenues en ung plaide commençant « pour fere apparoir a justice » et finissant « l'officier soussigné aux informations et iustiffications de !'enquis, Bornyon deffenseur » par lesquelles et enquete def– fentionnelle y mentionnée appert clairement non seullement n'estre lieu la question et torture par Lassère procureur d'office pretendue mays ni aussi a la longue et si rigoureuse destention en laquelle il a esté et est a present detenu ny estant aulcungs indices suffisants a ces fins . Et pose san l'accorder qu'il y en fust aulcungs, il sont si lagiers que par la seule preuve de la bonne voix, condition et fame du dict enquis resultante du dire de si grand nombre de tesmoings de sa part ouys . Ils sont restez tous evacués, convertis et assou– pis. A plus forte raison doncques ayant veriffié si clairement que les prétendus tesmoing du procureur d'office ne sont clignés de foy et que posé que le dict enquis heust quelques difference avec son oncle deffunct, de la mort duquel

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