BASA

Samedi, le 16 avril 1966, vers onze heures du matin, le bourdon du vieux clocher de Saint-Ours faisait retentir dans les airs son glas funèbre et lugubre. Le chapitre de !'Insigne Collégiale venait de perdre l'un de ses membres les plus distingués, L'Académie Saint-Anselme, son illustre Président, Le diocèse d'Aoste un des prêtres les plus dévoués, La Vallée d'Aoste autonome , l'un des défenseurs les plus acharnés de son caractère ethnique et linguistique. Miné par un mal qui ne pardonne pas, alité depuis le mois de novembre 1965 , le chanoine Durand s'éteignit pieusement, à l'Hôpital Mauricien, le 16 avril 1966, v.ers les neuf heures du matin. Le prêtre. La chanoine Durand Michel-Maxime, de feu Paul-Joseph, naquit à Signayes, au village du Clou, le 29 mai 1835, d'une famille de religion solide, de traditions tenaces, de constitution robuste. Il eut le malheur de perdre sa mère à la fleur de l'âge ; son père, Paul-Joseph , jouissait d'une haute estime auprès de ses concitoyens ; il avait revêtu diverses charges publiques, et entre autres il avait été occupé auprès des chancelleries des bureaux judiciaires. Le jeune Durand entreprit ses études à Aoste . Après une année d 'école technique, il fréquenta le cours de gymnase au collège Principe di Napoli . En 1904, il entra au Grand Séminaire, et après avoir achevé ses études théologiques , il fut ordonné prêtre par Mgr. Jean-Vincent Tasso, le 29 juin 1910, et il célèbra sa première messe à Saint-Rhémy, chez son parrain, le curé Chenal Michel-Étienne. Il remplit, pendant quelque temps les fonctions de vicaire à Avise, Pénis, Quart, Villeneuve, Saint-Christophe, Saint-Vincent, en laissant partout le meilleur souvenir. En 1915, il dut répondre à l'appel de la patrie et prit part à la première guerre mondiale, comme aumonier militaire au troisième régiment des alpins. C'est là qu'il se lia d'amitié avec le célèbre barnabite, père Semeria , aumonier de l'État Major du géneral Cadorna.

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