BASA
Commémoration du chanoine Maxime Durand 7 Malgré les menaces de l'Autorité fasciste , il maintint dans son église l'usage de la prédication bilingue. En juin 1942, après le décès du chanoine François Andruet, le vénérable chapitre de la Collégiale le choisit comme chanoine effectif. Le 23 du même mois, Mgr. Imberti lui donnait l'institution ca · nonique, et le 14 juillet il était installé à la Collégiale, prenant pos– session du canonicat de Saint-Mathieu . Missionnaire diocésain, le chan. Durand parcourut, en cette qualité, presque toutes les paroisses du diocèse, à l'occasion des missions, des Quarante-heures, des triduums , des fêtes patronales, répandant à pleines mains la bonne parole de l'Évangile. Encore à la Toussaint de l'année 1965, il donna à Diémoz, aux vêpres solennelles, le sermon des morts : ce fut son chant du cygne. l'orateur et le journaliste. Élève du plus célèbre orateur sacré valdôtain , au début du xxme siècle, le très révérend chanoine Séraphin Vuillermin de la Collégiale de St-Ours, M. le chan . Durand avait hérité de son maître toute la puissance, la vie, l'action, la richesse de pensée, le développement dramatique et le style imagé qui caractérisaient les sermons du chanoine de Brusson. En parcourant la précieuse collection de l'Écho de Saint-Jacquème - la brillante publication de ce groupe de jeunes ecclésiastiques, auxquels les lettres valdôtaines sont redevables des plus hautes expressions culturelles et patriotiques de ce temps là, - le jeune abbé M. Durand était déjà sou– vent cité pour sa préparation théologique et la perfection de son éloquence. Cette tendance et la facilité extraordinaire du jeune lévite se sont développées rapidement et progressèrent à tel point que, dans la pé– riode entre les deux grandes guerres, M. Durand, pour ses qualités oratoires a été appelé le petit Bossuet de la Vallée d'Aoste. Nous avons déjà rapporté ses courses fréquentes dans presque toutes les paroisses du diocèse, à l'occasion des missions et des solennités religieuses. Parmi les nombreux discours qu 'il prononça au cours de son existen– ce, rappelons les principeaux : 1) Celui qu'il tint à l'Insigne Collégiale, lors du centenaire de Saint-Ours en 1929 ; 2) Le discours pour le Cinquantenaire de la fondation du Refuge des Pauvres ; 3) Celui pour la canonisation de sainte Thérèse de !'Enfant Jésus ; 4) Le panégyrique de Saint-Grat à la cathédrale d'Aoste en 1942 ; 5) Le sermon sur la Papauté à la cathédrale, à l'occasion des 25 ans d'épiscopat de Pie XII ; 6) L'allocution prononcée au Congrès eucharistique d'Aoste en 1936 ; 7) Celle qu'il fit pour fêter le Cinquantenaire de sacerdoce du recteur du Petit-Saint-Bernard M. le chan. Daniel Camos ;
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