BASA
10 E. Pag,e mémorations des chanoines Lale-Démoz, Boson, Stevenin, Bréan, les préfaces aux livres de poésie de Cerlogne, aux ouvrages du père Félix sur les Corde– liers, les Capucins et le Père Laurent; au livre du chan. Bréan sur E . Cha– noux, la préface à la deuxième édition de l,Historique d'Orsières, etc. Il continuait de la sorte la brillante tradition de la critique littéraire locale qui avait été établie au début de ce siècle par le prof. chanoine Anselme Perret, et qu'un grand ami de la Vallée d'Aoste et de M. Durand, M. le Duc de Beauffremont, avait poursuivie avec tant de chance. En tant qu'historien, M. Durand a cherché de vulgariser les don– nées de l'histoire, plutôt qu'a faire oeuvre de recherche érudite. Dans la revue « Aosta » il a publié des notes concernant Le Palais Roncas l'ancienne maison du pays ; Le palais de justice l'ancien hôtel des États, et le Convitto nazionale Lrncien collège Saint-Bening. Nous lui devons aussi une biographie assez exacte, mais parfois polémique sur Mgr. André Jourdain parue dans Le Flambeau et Cenni Storici sur la paroisse de Saint-Pierre, publiés à l'occasion du Congrès eucharistique diocésain de Saint-Pierre en 1956. Le Patriote. Il n'y avait pas que le regretté notaire Émile Chanoux à répéter le fameux slogan « Valdôtain avant tout », le chanoine Durand en avait fait sa devise depuis son plus jeune âge . Il rêvait pour la Vallée d'Aoste des destinées meilleures. Il fut l'un des plus fidèles disciples et amis de ce grand et vaillant précurseur de régionalisme que fut l'humble curé d'Excenex, l'abbé Trèves Joseph, l'illustre fondateur de l'association «La Jeune Vallée d,Aoste ». A l'instar de l'abbé Trèves, le chanoine Durand a été chez nous le grand apôtre du régionalisme. Il a exprimé les plus légitimes aspirations du terroir ancestral et l'héritage sacré des traditions valdôtaines de foi, de moeurs et de lan– gage, synthétisées dans les deux mots « DIEU et PATRIE », placés en tête de l'hebdomadaire «Le Duché d'Aoste». Dès sa jeunesse, M. Durand se lança dans le champ de bataille, conduisant le bon combat pour secouer le joug de fer , qui a toujours pesé sur notre Vallée, et cela depuis la fin de l'ancienne autonomie, pour sauver nos institutions, qui allaient sombrer dans une irrémédiable dé– cadence, pour sauver nos droits, nos traditions et surtout notre langage. Il fallait des hommes de la taille de M. Durand, pour résister à la guerre, tantôt ouverte tantôt sournoise, décrétée par le monstre démago– gique de la centralisation contre notre caractère ethnique et linguistique. Le chanoine Durand a été l'un des ecclésiastiques valdôtains qui a vécu le plus en profondeur les instances linguistiques et les valeurs de la petite patrie, tout en ne constituant pas une exception, car, en son
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=