BASA
Commémort1tio11 d11 chanoine Maxime Durand 11 temps encore, le clergé valdôtain était considéré comme le plus vaillant défenseur des fondements de la personnalité collective valdôtaine. Et c'est dans ce but que le chan. Durand a publié, lancé, proposé aux quatre vents ses publications, études, plaquettes, pamphlets concernant la si– tuation passée et présente de la bngue française en Vallée d'Aoste. Les nombreuses publications en ce domaine constituent le résultat de son activité débordante auprès des différentes associations culturelles valdôtaines telles que : 1) L'Académie Saint-Anselme; 2 La Ligue valdôtaine pour la protection de la langue française en Vallée d'Aoste; 3) La Jeune Vallée d'Aoste; 4) Le Comité des Traditions Valdôtaines. Il ne faut pas croire que ce valdôtain, qui avait fait de la défense de la tradition locale, sa principale raison d'être, manquât de réalisme et d'esprit d'adaptation aux diverses situations de la vie moderne. A l'exemple de Chanoux et de Bréan, il était un partisan convaincu du système fédéraliste , et il considérait le fédéralisme régional comme l'unique garantie contre le retour des dictatures. Au cours de ces dernières années , le chanoine Durand, avec son âme de lutteur, avait profondément souffert de la division et de l'in– compréhension qui règnent actuellement dans le Pays . Loin d'envenimer et de prendre part à ces dissensions, M. Durand était convaincu que l'heure était venue de nous compter, de nous unir , de nous organiser pour une défense intrépide et pour une resistance in– vincible . Jetons un regard autour de nous . Où trouvons-nous encore des Chanoux, des Bréan , des Trèves, des Durand ? Où rencontrons-nous encore des batailleurs de cet acabit ? Des apôtres désintéressés de cette trempe , qui ont été les témoignages vi– vants du « valdôtainisme » ? Des hommes fidèles à nos croyances, à nos traditions, à notre langue, comme le furent les Durand, les Chanoux, les Trèves , les Bréan sont indispensables à notre pays. Et notre ancien Président de l'Académie, de là, où Dieu l'a placé, ne cesse de nous répéter : « Ayez au coeur l'amour de la petite patrie et de son avenir ». « Unissez-vous pour un idéal de véritable indépendance contre tous les ferments de désorganisation politique et sociale qui tendent à s'intro · duire chez-nous, et surtout, avant de vous aimer les uns les autres , faites en sorte de vous pardonner les uns les autres toutes les petites misères auxquelles nous ne pouvons, hélas ! échapper, pris que nous sommes dans le vertige des actuelles contingences, mais que nous devons surmonter, afin que la Vallée d'Aoste vive et continue à garder son visage traditionnel et son doux parler, héritage précieux de nos ancêtres ! ».
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