BASA
Commémoration de l'abbé Pierre-Anselme Plassier 17 lors de la Grande-Guerre, il revêtit le « grigioverde » depuis novembre 1917 jusqu 'au mois de mai de l'an 1919. Enfin démobilisé il reprit sa place de vicaire à St-Pierre. En novembre 1919 il fut nommé en qualité de Recteur à !'Hospice du Petit-St-Bernard ; il devait y vivre, dans un isolement et une solitude qui s'adaptaient bien peu à son caractère ouvert , sociable, exubérant, jus– qu'en 1924. Nous pouvons bien noter ici que cet isolement lui était bien dûr : tout le monde, on le sait, n'est pas fait pour vivre la vie de l'hermite les 9 ou 10 mois sur les douze de l'année : l'Abbé Plassier n'avait pas cette vocation ... aussi sortait-il, bien volontiers de son hospice dès qu'il le pouvait : dès les premiers jours du printemps il chaussait les ski et se précipitait vers Pont-Serrand sur La-Thuile où l'attendait son gros sydécar ( l'Abbé Plassier fut, je crois, le premier prêtre motorisé du Diocèse : un sydécar légendaire) ; il aimait ainsi retrouver ses confrères et ses amis le long de la Vallée. C'est à cette date qu'il fut appelé, par Mgr l'Evêque, à prendre en charge, en qualité d'Econome Spirituel, puis bientôt de curé, la pa– roisse de Pré-St-Didier devenue vacante à la suite du décès de M. l'abbé Proment . Et à Pré-St-Didier l'abbé Plassier devait vivre, travailler et se sanctifier, l'espace de quarante ans , jusqu'au 30 avril 1964, date de sa démission. Il est une maxime pleine de sagesse chrétienne qui dit : « Il faut savoir fleurir là où la Providence vous a déposé» ; l'abbé Plassier aurait pu l'écrire, cette même maxime, tout au pied du petit Crucifix en bois qui veillait sur sa table de travail dans le petit bureau qui est au pre– mier étage de son presbytère ; en tous les cas il a sut bien vivre, en s'inspirant à chaque jour de cette maxime, tout au long de ses 40 ans de ministère paroissial. Vraiment il a su fleurir là où la Providence l'a déposé. Dans une paroisse qui compte quelques 600 âmes, aux villages très éloignés de l'église, il a su occuper très utilement toutes les heur.es de son séjour, celles des longs et rigoureux hivers comme celles des radieux étés. Il aima sa paroisse et ses paroissiens, la prière et l'étude. Et dans la paroisse il fut plus encore que le « père », l '« ami » de tout le monde : des enfants comme des adultes , des vieillards et des infirmes tout aussi bien que des jeunes qu'il organisa dans un des premiers « Ski Club » de la Vallée et qui assurèrent aux sports valdôtains les succès et les per– formances des Jammaron, des Chénoz et des Carrel. Il fut l'ami des
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=