BASA

18 E. Pession «siens » et des « autres », des habitants du lieu et des villégiateurs et des touristes . Nous notons volontiers ici que l'abbé Plassier comptait autant d 'amis à Courmayeur, à La-Thuile, à La-Salle et à Morgex, qu'il en comptait à Pré-St-Didier même, et que son amitié était toujours et pour tous « enrichissante » ; elle élevai t les coeurs et les âmes dans les régions sereines d'un optimisme de bon aloi et d 'une confiance dans les hommes et dans la vie qui n 'est pas sans fondement. De très hautes personalités civiles, militaires et politiques s'honoraient de même de son amitié ; nous savons que le Roi Humbert II de Savoie le tutoyait et que la Reine Marie José l'avait en très haute considération. Nous croyons bien de rencontrer ici les effets d'un des traits les plus sympathiques du caractère de l'abbé Plassier : il traitait tout le monde, aussi bien les petits que les grands, avec la même amabilité ex– quise, avec simplicité, franchise et loyauté et tous ceux qui l'approchaient avaient bien la sensation très nette d'être considéré comme des amis per– sonnels, d 'être bien compris et estimés . Il y avait en lui une charge de bonté parfaitement compréhensive qui charmait et qui lui attachait les coeurs. C'est ce trait de son caractère qui explique le mieux, à notre avis , l'unanimité - la parole est exacte - d'amour tendre, profond, sensi– ble et presque sentimental que la Paroisse <le Pré-St-Didier lui a voué et témoigné à plusieurs reprises: le 25 octobre 1949 à l'occasion de ses 25 ans de Paroisse ; après sa libération comme « otage » des nazi-fascistes pendant la dernière guerre ; lors de son départ pour l'hôpital ; puis en– core tout au long des trois ans de la maladie et , enfin, lors de ses funé– railles. M. l'abbé Plassier était profondement aimé. Et cet amour, donné sans compter et largement reçu en échange, est à la base de l'dficacité de son apostolat auprès des âmes. Il nous est doux de penser que le Bon Dieu qui est Charité et qui juge les âmes d'après l'« amour qu 'on lui rend » et d'après l'« amour que l'on porte aux hommes, nos frères » ait bien réservé au «Bon Plas– sier » une bonne et belle place dans son Paradis. Nous sommes d'autre part sûrs et certains que la Paroisse de Pré– St-Didier saura bien prier pour lui, fleurir sa tombe au cimetière, et plus encore se souvenir, pour de longues années , de ses exemples et de ses conseils. Nous nous en voudrions de conclure cette commémoration déjà, par trop hâtive, sans souligner - comme nous l'avons fait des délicatesses de l'Autorité et de la population de Pré-St-Didier envers leur Pasteur