BASA
24 E. Pession br.euse parentée qui l'y avait prfrédé et des milliers d'Clmes qu'il avait rencontrées et aimées tout au long des routes et des sentiers parcourus , sans relâche, clans la Vallée . Ainsi s'acbevait, pieusement, la vte parfaitement sacerdotale, d'un des prêtres parmi les plus connus du Diocèse, universellement estimé et fort aimé ; d 'un de ces prêtres qu'il nous es t fa cile de reconnaître parmi les « modèles » que le Concile Va tican II présente aux nouvelles géné– rations sacerdotales en les invitant à être « les émules de ces prêtres, qui le long des temps ont laissé par leurs services, parfois humbles et obscurs, un éclatant exemple de sainteté ; dont l'Eglise de Dieu procla– me les louanges». ( Lumen Gentium 41-C). Ses origines, son "Cu rriculum vitae". Voici, à grands tra its , son «curriculum vitae». M. le Chanoine Vesan est né à Torgnon le 4 janvier 1882, huitième enfant de M. Jé– rome Prosper et Mme Rey Célestine , clans une de ces familles patriarcales d'ancienne souche qui t·endent hélas 1 à disparaître, où les nouvelles vies sont toujours saluées avec joie, comme un don et une bénédiction du Bon Dieu. E t c'es t, bien sûr, pour affirmer cette joie et cette recon– naissance que ses parents lui imposèrent , au baptême, de surcroît au pré– nom Romain qui devait le distinguer, un deuxième prénom très sug– gestif : Deogratias ! E t nous savons que M. le chanoine Vesan était aussi charmé de ce beau prénom. La famille Vesan était assez fournie de « bien-fonds » qui lui as– suraient une certaine petite aisance, mais qui exigeaient par contre des travaux continuels, échelonnés sur toutes les saisons, avec force déplace– ments, puisqu 'elle possédait des vignes à Chambave, des prés et des champs à Torgnon et les alpages de la Poin te d 'Aver. C'est bien peu t– être aussi grâce à cette certaine aisance, jointe à ces autres richesses , plus précieuses encore, d'une foi solide, d 'une ardent piété, d 'une parfaite entente et d 'amour au travail que la famille Vesan possédait à un degré éminent, que M. Jérorne et M.me Célestine purent sans trop de difficultés acheminer vers les études et maintenir au Séminaire deux de leurs fils : Grat, le deuxième enfants de la famille, qui sera plus tard l' « admirable et saint curé » d'I ssime que l'on n'a pas oublié et Romain, le cadet, dont nous pleurons, en ce jour, la disparition . Veuillez me pardonner ici une digression . Nous ne savons, pour notre part, résister à la tentation de nous
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