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Commémoration du chanoine Romain V esa>i 27 Le Chanoine de St-Ours. La guerre avait à peine pris ii a qu 'un deuil survînt au sein du Cha– pitre de la Collégiale de St-Ours ~c vcc la mort de M. le Chanoine Joseph Lale-Démoz. L'Abbé Vesan a 63 ans ; il est encore en pleine forme; il a bien mérité du Diocèse ; il peut devenir un excellent Missionaire Diocésain . C'est lui, avec deux autres nominatifs, que les Chanoines de St-Ours présentent à Mgr l'Evêque et c'est lui que Monseigneur choisit et nomme chanoine de l'Insigne Collégiale ; c'es t le 21 février de l'an 1945. Nous croyons de savoir que cette nomination a été acceptée de bon gré par l'Abbé Vesan en dépit des regrets et des douleurs que la renonciation à la cure de Valtournanche ait pu lui causer. Ce qui est bien certain c'est que le Chapitre de la Collégiale a eu, en sa personne, un bon Missionaire dévoué et serviable et un ex– cellent confrère. Depuis quelques années le Chan. Vesan était un admi · rable aumônier du Refuge des Pauvres. Pour la chronique nous ajoutons ici que M. le Chan . Vesan était aussi Chanoine Honoraire de la Cathédrale d'Aoste et membre de l'Aca– démie de St-Anselme ; qu'il a publié de nombreux articles sur les jour– naux Diocésains et sur l'ancien « Bulletin Paroissial du Diocèse d'Aoste» ; Parmi ces articles il en est de délicieux, d'une verve poétique consi– dérable, très efficace . Si nous ·en avions le loisir, j'en citerai volontiers un qui avait pour titre et « refrain » ces paroles bien connues : « Si scopron le tombe ! » et qui parlait d'une certaine mode féminine ; il .est particulièrement d 'actualité de nos jours encore, en cette époque des « mini-jupes» ; qu'il a de même livré aux presses quelques monographies délicieuses : entre autres celle de son frère Grat Vesan et celle de M. l'Abbé François-Joseph Frutaz, archiprêtre et curé de Gignod (1775-1810 ). Ces deux monographies mériteraient d'être relues : la premières a été écrite avec le coeur d'un frère , plein d'admiration et de vénération pour le frère ainé, le « Saint Curé d'Issime » ; la deuxième avec le coeur d'un patriote fervent et, pourquoi ne pas le dire , d'un royaliste ! Cette nécrologie serait bien par trop froide et incomplète si nous n'essayions pas de dégager, en la terminant, quelques traits , parmi les plus sympathiques et le plus caractéristiques , de la phisionomie morale et spirituelle de celui qui en est l'objet. Il nous est facile alors de noter que M. le Chanoine Vesan fut , avant tout, un prêtre d 'une « tendre piété » ; en l'église de St-Ours, comme déjà dans les églises de Gignod et Valtournanche il passait de longues heures en prières, tout absorbé

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