BASA

98 J. Pignet [Scat . 12 /VI/ 13.] Monsieur l'Ingénieur Charles Promis Inspecteur des Antiquités de l'Etat, etc, à Turin Aoste, le 15 février 1840 Monsieur et bien cher amz, Je saisis avec empressement l'occasion favorable qui se présente pour vous demander de vos chères nouvelles et de celles de Monsieur votre frère et de la demoiselle votre Soeur, en un mot de toute la famille à laquelle je vous prie d'offrir bien mes respects. Mais avec vous on doit sans exorde entrer en matière d'antiquités et c'est mon plaisir, le mal est que je n'ai pas des choses peut être bien inté– ressantes à vous dire. 1° en fait de nouvelles découvertes je n'ai découvert: 1° que la moitié d'un nom romain sur une brique, que je n'ai pas encore vu et que je ne sais déchiffrer, vous le voyez, tracé à la belle-mieux sur le billet ci-inclus; 2° en creusant dans le jardin méridional d'une maison voisine et au levant de celle de la Poste aux lettres, au midi de la rue Cité, on a découvert à 2 mètres environ de profondeur un piédestal d'une colonne qui n'existe plus; ce piédestal est un monolithe de poudink fin gisant sur une couche épais– se de mortier, quarré, se terminant un peu en forme co– nique et ayant un trou dessus au milieu: il n'y avait point d'inscription; les maçons en employant leurs instrumens de fer pour le remuer l'ont fait éclater en trois morceaux ... il avait environ 8 pieds de circonférence à vue d'oeil. On continue à .creuser dans cet endroit qu'on veut rebâtir par les fondemens une vieille casuccia; j'ai fait les recommandations requises aux maçons avec des promesses ... pourqu'ils ne laissent rien perdre et m'avertissent de ce qu'on peut découvrir. Ce printemps on va agrandir l'église de Châtillon; entre autres choses d'après ce qu'on m'a dit on transportera l'autel du Rosaire où se trouve une partie de cette inscription monumentale; peut-être trouvera-t-on