BASA
Correspondance Gal-Promis 139 [Scat. 12/XVI/14.] (Sans adresse) Monsieur et bien cher ami, Ce serait avec avec le plus vif plaisir que je vous verrais Député pour Aoste, et je n'aurais nullement adhéré à vos protestations contraires marquées dans votre obligeante let– tre. * Plusieurs personnes à qui j'ai montré la circulaire * Ce document n'a pas besoin de commentaire et il mérite d'être connu: [Scat. 11/XXVIl/20] A messieurs les Electeurs de la Ville et de !'Arrondissement d'Aoste. Messieurs! Les journaux de Turin, le Risorgimento, dans son numéro du 17 courant, et la Nazione du 18, ont bien voulu inscrire mon nom par– mis ceux de plusieurs personnages très-dignes qu'ils proposent com– me Candidats aux prochaines élections. Mon nom est offert à la considération de MMrs. les Electeurs d'Aoste. Vous savez, Messieurs, que les élections qui vont avoir lieu dans très peu de jours décideront du sort de la Patrie; je crois donc faire acte de bon citoyen en Vous dévoilant avec sincérité et fran– chise mon âme et mes moyens. J'ai le malheur, Messieurs, de connaître très peu d'entre Vous; par conséquent je suis connu de très peu de monde dans le pays d'Aoste; et comme je suis convaincu qu'il n'y a pas pleine et véri– table liberté d 'élection quand il n'y a pas pleine et entière connais– sance de l'individu porté à la candidature, je dois au devoir et à l'honneur de Vous engager, Messieurs, a vouloir bien fixer ailleurs votre choix, c'est-à-dire sur un homme bien connu. Il faut à la Chambre des hommes éloquens, honnêtes, très versés dans la science de nos lois, de notre administration, dans les besoins généraux et individuels de nos communes, de nos provinces, de nos états. Moi i'y apporterai sans doute du courage civil, de la droiture, de la franchise, et je crois aussi du bons sens; mais je Vous dois, Messieurs, de Vous faire connaître aussi que mes convictions iné– branlables tiennent à J'opiniatreté, que je ne connais guère et ne veux point connaître les chemins de travers et tous les petits moyens par lesquels on arrive au but dans les grandes réunions politiques; que je n'ai jamais étudié d'une manière particulière nos lois ni no– tre adiminstration; que j'ai bien certaines connaissances sur quelques autres parties, mais n'ayant que très peu de savoir faire et point d'usage de parler en public, je ne pourrais être qu'au nombre déjà bien grand des députés qui se taisent. Pour ce qui a trait aux grandes questions extérieures, je Vous dirai avec la même franchise que je crois connaître très-bien l'Italie, ses moyens et ses véritables tendances. Mais ce serai là à mon avis un véritable malheur; car entre les enthousiastes, qui n'ont peut-être iamais été au delà du Tessin et qui formeront à eux seuls la ma– jorité de la Chambre, et les vrais connaisseurs en très petit nombre; ceux-ci seront traités en obscurantistes, repoussés et battus. Messieurs, permettez que je Vous dise que je ne crois pas être trop flatteur de moi même en me donnant pour honnête homme et bon citoyen, mas que je serais un fort médiocre député. Parmis les professions de foi des nombreux Candidats, il y en a sans doute
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