BASA
Monseigneur le Président, Chers collègues, Mesdames, Messieurs, Nous rendons aujourd'hui hommage, dans le premier centenaire de sa mort, à une personnalité qui a bien mérité du pays et de la culture : le prieur Jean-Antoine Gal, fon– dateur de notre Académie, initiateur et animateur du re– nouveau des études locales au s1ècle passé. Je voudrais commencer cette commémoration par quel– ques données biographiques. Elles pourront mieux encadrer notre personnage, nous le rendre le plus possible « vivant ». Nous avons, du prieur Gal, un portrait à l'huile dans le siège de notre Société. 1 C'est bien l'expression caractéristi– que d'un montagnard qu'il nous montre : les traits saillants, le teint du visage coloré, ·l'oeil perçant, la taille massive que l'habit ecclésiastique ne saurait cacher. Un air de bon– té, de sympathie, de modestie se dégage de cette figure . L'air de montagnard du jeune Gal frappa ses compa– gnons du collège d'Aoste. Ils voulurent d'abord se moquer de sa simplicité, de sa bonhomie. Mais ils furent obligés de changer leurs dispositions à son égard, quand ils virent qu'il occupait toujours le premier poste dans la classe et qu'il remporta le premier prix à la fin de l'année. 2 L'historien Manno a ainsi résumé en très peu de mots le caractère du prieur Gal : « Era pio, affabile e studioso ». 3 (1) Un autre portrait est conservé au prieuré Saint-Ours d'Aoste. (2) L'Indépendant, n. 52, 26 déc. 1867. (3) A. MANNO, L'opera cinquantenaria della R. Deputazione di Storia Patria di Torino, Torino, 1886, p. 286.
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