BASA

22 A. Zanotto consulter nos sources bibliographiques et recueillir nos ins– criptions pour le Corpus inscriptionum latinarum, rappela ensuite avec sympathie la collaboration que lui prêta Gal. 20 Et le grand Mommsen ne fut certes pas toujours tendre à l'égard des érudits locaux. Gal avait d'ailleurs été invité officiellement par la « Preussische Akademie des Wissen– schaften », en 1855, à prêter sa collaboration au Corpus des inscriptions latines. 21 Pour encourager parmi ses compatriotes le goût de l'histoire, le prieur Gal conçut et poursuivit avec succès l'idée de fonder à Aoste une académie, sous le patronage de saint Anselme, fils le plus illustre de la Vallée d'Aoste. La nouvelle Société, avec l'agrément et l'encouragement de l'évêque Jourdain, naquit le 29 mars 1855. Gal en fut le président de la fondation à la date de sa mort. L'Académie Saint-Anselme, née sur l'initiative des milieux ecclésiasti– ques (il y eut parmi ses membres fondateurs 15 prêtres et 5 laïcs) prit aussitôt la dénomination de « Société religieuse et scientifique ». Le prieur Gal se chargea de tracer dès 1a deuxième séance, le 26 avril 1855, le programme des travaux à ac– complir. Après avoir affirmé l'importance de la religion sur la science, Gal, en faisant preuve d'une profonde connais– sance des thèmes, cita parmi les problèmes à étudier : les antiquités romaines; les oeuvres d'art médiéval; les biogra– phies d'hommes illustres; l'histoire du pays à travers l'étu– de des parchemins et l'exploitation des archives; la forma– tion d'un dictionnaire du patois valdôtain; la liturgie locale; la géologie et la minéralogie; la valorisation des richesses naturelles et des produits de la Vallée d'Aoste; la météo– rologie; l'histoire de l'imprimerie et des monnaies d'Aoste; l'histoire des anciens hôpitaux, etc. 22 Ce sont tous des argu- (20) « Nostro denique ternpore Johannes Antonius Gal Augusta– nus praepositus S. Ursi de patriis antiquitatibus optime rneruit non tarn libris suis ... quam consilio et auctoritate » (CIL, V, p. 756; cit. par A. P. FRUTAZ, Le fonti cit., p. 25 n. 3). (21) A. P. FRUTAZ, Le fonti cit., p. 25. (22) Mémoire lu dans la première séance générale de la Société par monsieur le chanoine GAL prieur de Saint-Ours, président (BASA, Il, 1857, pp. 23-43).

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