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Discours prononcé à Grenoble 33 3) Je n'ignorais pas qu'un brillant journaliste fran– çais, Monsieur Marc Perry, avait créé à Grenoble, dans la citadelle stendhalienne, l'ambiance la plus propice à la sou– tenance d'une thèse sur Claudel, grâce surtout à son court métrage Brangues dans l'œuvre de Paul Claudel, documen– taire qui est à la fois un chef-d'œuvre d'art et d'érudition. Enfin et surtout, je me proposais de contribuer, par mon travail, aux célébrations dauphinoises du premier cen– tenaire de la naissance du poète de Brangues. Si vous permettez, je vais maintenant évoquer les cir– constances dans lesquelles je suis devenu, presque malgré moi, un modeste Claudélien, membre de Ia Société Paul Claudel de Paris. Comme vous savez, Monsieur le Président, depuis plusieurs années je poursuis des recherches systéma– tiques de littérature comparée, tant en Italie qu'en France, sur un poète florentin du XVIe siècle, Barthélemy Delbene, qui a vécu à la Cour des derniers Valois. C'est au cours de mes recherches sur le poète Delibene que j'ai eu la chance de rencontrer un aimable collègue français, Monsieur Mar– cel Troulay, qui a eu l'obligeance de me communiquer une lettre inédite de Paul Claudel, qu'il avait jadis découverte en Angleterre. Séduit par la beauté de cette lettre, j'ai décidé alors de délaisser un peu mes précédentes recherches, pour me documenter sur les principaux problèmes ayant trait, direc– tement ou indirectement, à cet inédit. Pour faire une sorte de point au départ, je dirai que dans son ouvrage, Recherches claudéliennes, Monsieur Ma– rius-François Guyard, professeur à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Strasbourg, avait déjà envisagé, tout comme son collègue américain, Mr. Alexander Mau– rocordato, le problème de l'influence de Coventry Patmore sur Paul Claudel.

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