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46 G. Judica Cordiglia Mes brèves prémisses historiques n'ont pas d'autre préten– tion que de vous éclairer d'une manière très générale sur la vie de Saint Bernard et de compléter, par le moyen des points de contacts qu'elle a avec les relevés de Ja «reconnaissance», sa physionomie physique au moment de sa mort, mort qui mettait fin à une vie d'intenses fatigues missionnaires et de souffrances physiques. Aucune biographie de Saint Bernard remontant à l'é– poque où il vécut ne nous est parvenue et les renseignements, bien que décharnés et incomplets, nous les pouvons trouver dans un manuscrit « Le Légendaire des Saints » conservé dans les Archives Capitulaires de Novare. Il s'agit d'un ma– nuscrit d'origine italienne de la fin du XIIe siècle ou du dé– but du XIIIe dans lequel est ébauchée la figure du Saint à la manière d'un panégyrique précédé d'un prologue. Ce ma– nuscrit est probablement la copie d'un texte contemporain, revu et corrigé par le copiste lui-même . L'appartenance de Bernard à l'ancienne famille des Barons de Menthon et les dates de 923 pour la naissance et 1008 pour la mort seraient dues, selon Duc et Donnet, les historiens les plus en vue qui se sont penchés sur la vie du Saint, à un vulgaire faus– saire du xve S. qui se prétend ami de Bernard et son succes– seur dans la dignité d'Archidiacre d'Aoste. Si la date de sa mort est certaine, soit le 15 juin 1081, incertaine est la date de sa naissance puisque nous savons seulement qu'il était de famille noble « nobili prosapia genitus ». Au sujet de son origine noble, à en croire l'hypothèse de Patrucco, reprise par Quaglia, qui reproduit Donnet, il semblerait que parmi les ascendants de Bernard il y aurait une certaine Hermen– garde, fille du vicomte Boson, épouse en secondes noces du Roi Rodolphe III et soeur d'un certain Bernard, père du nôtre . Aussi, Henri IV à qui, comme nous le verrons, Saint Bernard avait rendu visite à Pavie, était-il arrière-neveu de Rodolphe et d'Hermengarde et donc parent du Saint lui-mê-