BASA
48 G. Judica Cordiglia traint par une épidémie qui décime l'armée, reprend en tou– te hâte le chemin du nord. Ce ne sera que dans une seconde invasion qu'il réussira à occuper la ville du Pape, réfugié à Salerne. Bernard, attristé par l'échec de sa médiation, retour– ne à Novare en mai 1081, demande l'hospitalité au monas– tère St-Laurent, dirigé par les Bénédictins, puis atteint d'une grave ma:ladie, y meurt six semaines après, le 15 juin, et est enseveli dans la Basilique St-Laurent. Cette Basilique s'é– levait hors des murs de la ville de Novare et avait été érigée sur une " memoria" paléochrétienne, c'est-à-dire sur la tom– be de St. Laurent, martyr et premier apôtre du Novarais, mar– tyrisé avec les enfants qu'il catéchisait. En 1552, sur ordre de Charles-Quint, la basilique et le monastère sont détruits pour .faire la place aux fortifications de fa ville, et les corps des saints dont celui de Saint Bernard, conservés en cet en– droit, sont transférés à la Cathédrale et conservés à la biblio– thèque jusqu'en 1562; en cette année, le vicaire du Cardinal Serbelloni les fait déposer à proximité du maître-autel. « Fi– nalement, écrit Bascapé, évêque de Novare et ex-secrétaire de Saint Charles Borromée, puisque ces reliques étaient dépo– sées à cet endroit seulement à titre provisoire, nous les avons enfermées dans des caissettes en plomb, déposées à leur tour dans un monument en marbre, et transférées solennellement et définitivement au maître-autel» (15 décembre 1595). « Mais, continue Bascapé, on ne trouva qu'une partie des re– liques de Saint Bernard alors que le reste on le croyait volé; dans un vase, en effet, on trouve un manuscrit avec ces pa– roles: "Istae sunt reliquiae Sancti Bernardi, consilio Abba– tis et aliorum fratrum repositae hic, quia quotidie peteban– tur a Canonicis Montis J ovis et aliis clericis ". «Nous avons fait la reconnaissance du Chef de ce mê– me Saint, il est entier avec sept dents, et enfermé dans un reliquaire en argent ayant la forme d'une tête d'homme; on y lit qu'il fut déposé là par Rufin, abbé de St-Laurent, le 15 juin 1424 ».
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