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52 G. Judica Cordiglia de l'âme alors que les parties mortelles de la raison et de l'âme tels que les sentiments et les désirs étaient placés dans la poitrine et l'abdomen. D'où le grand respect et 1a vénéra– tion pour le crâne des saints, crâne qui avait été le taberna– cle de l'âme. Mais continuons . De l'examen des restes du squelette, il résulte en outre que de nombreuses parties de la charpen– te du corps de notre Saint ont disparu ou par destruction naturelle ou par enlèvement ou ont été perdues comme ce fut le cas, lors de la Révolution française, pour les ossements conservés dans de magnifiques reliquaires à l'Eglise abbatiale de St-Maurice en Valais. A la suite des observations métriques effectuées selon la méthodologie en usage, sur les os longs, sur les vertèbres etc., nous avons pu établir que la stature du Saint était d'en– viron 1,73 m. De l'épaisseur des os de la boîte crânienne, des sommets des dents molaires rongées et surtout des su– tures de la voûte crânienne, nous avons pu tirer des données qui nous permettent de déduire qu'à l'époque de la mort Saint Bernard pouvait compter 60 ans environ. Nous ajouterons pour finir qu'à défaut de données né– cessaires et importantes, il ne nous est pas possible de dé– crire même dans les grandes lignes, les caractérisüques phy– siques du Saint. Il ne fut pas possible non plus de tenter a– vec notre méthode, expérimentée pourtant souvent, à travers les données crâniométriques et l'iconographie très riche, de tenter d'établir la vraie physionomie du Saint puisque tou– tes les représentations de Saint Bernard ne méritent pas d'ê– tre prises en considération du fait qu'elles ne sont pas de l'époque, mais fruit de l'imagination des artistes. Les ossements examinés ont révélé la présence sur les bords des vertèbres de bourrelets durcis {spessiti) et des néo– formations ostéofiques (vertèbres à « diabolo ») et aussi des formations du même type sur des fragments des os longs, si– gnes pathologiques permettant d'avancer l'hypothèse que St