BASA
118 ! . Godet que pour le département, le gouvernement n'avait à sa char– ge que 4 5 prêtres sur 56 7. Les autres durent se contenter de la pension promise par la Constituante, mais réduite des 2/3 et des dons des fidèles, c'est-à-dire de rien. Ces desser– vants comme on les appelait furent plongés dans une misère effrayante qu'ils supportèrent avec beaucoup de dignité, jus– qu'à ce que Napoléon eut décidé de leur donner un traite– ment, pour les plus pauvres en 1804, pour les autres en 1807. Il en fut de même pour les dépenses à la charge des collectivités locales: les dépenses des Cultes (églises, pres– bytères), ne pouvaient être imputées que sur les fonds dispo– nibles; comme il n'y en avait jamais, les votes restaient let– tre-morte. Le problème ne fut définitivement réglé qu'en 1809 . Parallèlement 'à toute cette réorganisation, la vie chré– tienne spontanée et anarchique, la veille du Concordat, se réorganisait par la prédication de missions , par la reprise du culte et du catéchisme et le préfet pouvait noter: « la mora– lité publique fait de grands progrès dans le département ». Une telle observation n'était pas pour déplaire à Napoléon qui voyait précisément dans la religion la moralité des so– ciétés. En 1809, Napoléon avait réalisé tout ce qu'il avait pré– vu et l'Eglise concordataire avait les traits qu'elle devait gar– der jusqu'à la Séparation en 1905 et même bien au-delà. Mais cette Eglise napoléonienne réalisait-elle les projets du clergé dauphinois avant la Révolution? Pouvait-il y recon– naître l'Eglise qu'il avait appelée de ses voeux ? EsQu1s SE o'uN BILAN Gallicanisme ou ultramontanisme ? Tout d'abord, cette Eglise était-elle toujours gallicane ? Pour répondre à cette question, il faut distinguer le gallica-
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