BASA

L'application du Concordat 121 l'Eglise gallicane, il en était de même: le corollaire de son autonomie était une organisation interne qui faisait appel à tous ses membres: il y avait au sommet une Assemblée du clergé qui se réunissait tous les cinq ans, composée, du moins théoriquement, de délégués élus par les diocèces et les arche– vêchés. Elle s'occupait surtout du temporel mais aussi de tout ce qui touchait la foi ou la discipline. Pendant l'intervalle des sessions, une Agence du clergé gérait des intérêts de l'or– dre et appliquait les décisions de l'Assemblée. Le clergé par– ticipait en quelque sorte à la gestion de ses propres affaires. Or la Révolution jacobine rompit cet équilibre en faveur de la centralisation. Bonaparte en profita et l'Eglise fut prise dans le courant: évêques, vicaires généraux, curés et desser– vants ne connurent plus désormais que des rapports de su– périeur à inférieur et réciproquement . Il n'y a plus aucune assemblée délibérante ni de corps intermédiaires pour propo– ser ou amender une décision. L'organisation de l'Eglise con– cordataire permet la circulation rapide et efficace des ordres du gouvernement comme dans l'administration civile et évi– demment, quand le moment sera venu, des ordres du Pape. Sans cet épisode centralisateur, l'ultramontanisme n'aurait ja– mais pu se développer comme il devait le faire au cours du XIXe siècle dans l'Eglise de France. Le statut social du prêtre. Le clergé dauphinois avait réclamé 1a revlSlon de son statut financier, par la réorganisation des dîmes et des béné– fices. La suppression de ses biens fit de lui, comme il l'avait souhaité, un corps de fonctionnaires de l'Etat. Puisque la so– ciété était chrétienne, il était normal qu'il y eut un service public avec ses fonctionnaires. C'est bien sur ce type social envié par toute la bougeoisie que le Concordat offrit aux prêtres leur insertion dans la société et à l'époque aucun prê– tre ne contesta ce statut qui, à la longue, devait présenter des avantages, certes (le sérieux du prêtre français, le fane-