BASA
La structure universitaire valdôtaine 147 Voilà donc les deux faces opposées de la réalité valdô– taine: d'un côté des moyens politiques et culturels exception– nels, une tradition autonomiste solide, et la conscience (dif– fusée d'une manière peu uniforme parmi Je grande majorité de la population) du rôle positif et même très grand que no– tre région peut jouer dans le domaine intellectuel et social; de l'autre côté une exploitation insuffisante de ces moyens, un nivellement par le bas de toutes les manifestations de la vie publique, la régression de l'esprit communautaire ré– gional. Il est donc encore des problèmes qui ne sont pas réso– lus, des exigences ressenties par des valdôtains et des non– valdôtains qui ne sont pas satisfaites: et il s'agit bien d'exi– gences que la condition régionale elle-même fait naître, à l'intérieur de la région et à l'égard de l'extérieur, à savoir, comment démocratiser le gestion du pouvoir public et des moyens de production, diffuser des insnruments culturels an– d-aliénants et en encourager la création, favoriser des choix existentiels non conditionnés par des impéradfs économiques, bref faire jouer à la région un rôle actif et même .lui faire servir d'exemple aux autires régions européennes et italiennes. Or, toute analyse, fût-elle très critique comme l'est cel– le qui précède, n'a de sens que si elle se prolonge en un pro– jet. Il apparaît donc que ce que je viens de dire démontre à suffisance: 1. que la création s'impose d'un institut qui contribue au développement de la région; 2. qu'une université valdôtaine ne peut être conçue qu'en fonction des besoins que notre ,région, par elle-même et en tant que cellule d'un organisme plurirégional européen, manifeste au cours de son développement. * * * Il ressort de ce qui a été dit plus haut qu'à l'origine d'un institut universitaire valdôtain il doit y avoir un choix
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=