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Comptes rendus des séances XXI DISCOURS DE M. ADOLPHE CLOS, VICE-PRÉSIDENT DE L'ACADÉMIE, AUX FÊTES DE CHAMBÉRY (8 mai 1970) Monsieur le Président, Monsieur le Directeur de l'Académie Française, Mesdames, Messieurs, Puisque les circonstances me valent l'honneur de repré– senter ici aujourd'hui l'Académie St-Anselme de l'ancien du– ché d'Aoste, permettez que mes premières paroles soient pour vous remercier de cette délicatesse que vous avez eu à notre égard et de l'honneur que vous nous avez fait en nous invitant aux solennités du 150e anniversaire de votre Société Académique. Comment ne regretterais-je pas, en ce moment, l'absen– ce de notre président, Mgr. Pierre-Aimé Frutaz, retenu à Ro– me par ses occupations, de M. Lin Colliard, notre secrétaire, qui a eu ces derniers temps l'honneur d'être appelé à siéger dans votre illustre Compagnie. L'un et l'autre bien plus per– tinemment et bien mieux auraient pu vous entretenir des liens anciens qui attachaient nos sociétés soeurs. Je me dois de vous présenter leurs regrets, mais aussi leurs remerciements les plus sincères pour avoir voulu choi– sir le chef-lieu de notre Région comme but de la promenade qui couronnera samedi et dimanche cette célébration. Rien ne pouvait nous toucher davantage, car rien ne nous tient tant à coeur que les rapports fraternels que nous devons en– tretenir avec nos frères de Savoie. Aucune région au monde ne nous a été si prochement apparentée, aucune ne nous est si chère. Aucune autre séparation entretiendrait en nous au– tant de nostalgie que celle que nous subîmes, or voilà un siè– cle. Aoste était la soeur cadette de Chambéry. Tout nous était commun, l'état, la culture, le parler, les us et les coutu– mes. Tout ce qui se passait à Chambéry avait inévitablement ses répercussions à Aoste. La Savoie ancienne eut son cadas– tre en 1730, le premier des nations d'occident, la Vallée d'Aoste en 1769. Ainsi en fut-il ou presque pour la prépara– tion des Royales Constitutions. Quoi d'étonnant dès lors que