BASA

XXVI Académie Saint-Anselme cet intérêt et cette considération publique qui sont à la fois l'aiguillon et la récompense du zèle. Honorée de correspondre avec un Corps illustre qui fait la gloire de leur commune patrie, cultivant les sciences et les arts utiles, à l'ombre des lois sages et protectrices du même Souverain, la Société Académique de Savoie tâchera du moins de marcher de loin sur les traces d'une Compa– gnie savante à qui il appartient à si juste titre de lui montrer la route, et dont tous les Membres seront pour elle des guides et des modèles ». Si je me suis permis de vous faire cette longue citation, ce n'est certes pas pour insister sur un droit d'aînesse d'ail– leurs depuis longtemps périmé - bien que nous serions tous heureux à Turin si vous vouliez vous souvenir, à l'occasion, de la prérogative dont vous jouissez encore ! C'est bien plutôt pour souiigner combien les liens qui nous unissent sont pro– fonds, et quelle valeur symbolique ils prennent aujourd'hui à nos yeux. Avant que Chambéry eût son Académie, c'était l'Académie de Turin qui s'honorait de compter les fils les plus illustres de la Savoie parmi ses membres. Quelques noms suffiront, tels que celui du Père (et plus tard Cardinal) Hyacinthe Gerdil - un de nos Fondateurs - ou encore ceux de François Daviet de Foncenex, de Charles-François de Buttet, de Jacques Vichard de St-Réal - pour ne rien dire de nombreux membres correspondants, parmi lesquels nous trouvons les noms d'humbles curés ou de savants lo– caux enfouis dans leurs montagnes. Mais c'est après la Ré– volution, au moment même où nos chemins semblent se sé– parer et où l'Académie de Savoie fait son début comme so– ciété indépendante, que ces liens nous apparaissent encore plus frappants, quand nous trouvons que de grands noms savoyards continuent de figurer dans nos listes. Je n'en ferai que trois , de ces noms : ceux de Joseph et de Xavier de Mais– tre, et celui de Joseph-Henri Costa de Beauregard, l' « hom– me d'autrefois » dont on citait encore l'exemple, dans nos familles en Piémont, du temps de mon enfance. Ce n'est pas à moi de rappeler ici ce que ces personna– ges ont compté dans notre histoire commune, ni le rôle qu'ils

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