BASA

12 A. Zanotto roxysme, notre ami, - notre ami dont vous connaissiez tous les grandes colères -, dut avaler des couleuvres. En notant la destruction de l'inscription française sur le monument de saint Anselme et le barbouillement des inscriptions des mai– sons Manzetti, des Asiles Crotti et Jourdain, du Refuge des Pauvres, il constate avec l'âme pleine d'amertume, dans une concision qui est plus éloquente qu'un discours: «Ce sont des vandales ! Souffrir et ne pouvoir rien dire. C'est trop ». '!$. 57. 57. L'abbé Joseph-Marie Trèves, l'inlassable propagandiste de la cause valdôtaine, avait bien semé. Les fruits commen– cèrent à se manifester le lendemain de sa mort, arrivée .le 21 juin 1941. En revenant de ses funérailles, un des disciples de Trèves demanda à Chanoux s'il ne jugeait pas le moment ve– nu d'intensifier l'action de résistance valdôtaine au fascisme. Chanoux n'eut pas d'hésitation. C'est ainsi que quelques jours plus tard un groupe de patriotes valdôtains se réunissaient à Aoste. Le lieu choisi pour la réunion fut le bureau d'Ernest Page. Entre ces murs, qui ont entendu bien des propos de rescousse valdôtaine, fut fondé le premier Comité de Libération nationale, quand en Italie personne n'avait encore envisagé quelque chose de pareil. Au prix de mille dangers, au risque même de leur vie, les membres du Comité de Libération Valdôtaine contactè– rent un à un les anciens membres de la« Jeune Vallée d'Aos– te ». Leur but était celui de « dire à notre peuple qu'il de– vait avoir conscience de son état d'abjection; le lui faire tou– cher du doigt ». Chanoux et ses amis organisèrent ainsi la Résistance, di– visant la Valilée d'Aoste en « zones » et en « groupes ». A toute l'activité était préposé le Comité Central. Ernest Page fournit une activité généreuse dans ce mouvement de cons– piration. Il fut à côté d'Emile Chanoux dans l'action quoti-

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