BASA

Commémoration de M. Ernest Page 13 dienne, toujours plus intense et toujours plus vaste, au mi– lieu de dangers multiples et de difficultés croissantes. Il fut à côté de notre Martyr dans la fameuse Réunion de Chivasso. Après le 25 jui1let 1943, date de la chute du fascisme, les patriotes commencèrent à organiser dans les montagnes la résistance armée. Les chefs de la résistance, les élites qui a– vaient dû abandonner la vie politique active à la suite de l'a– vènement de la dictature, commencèrent à penser aux graves problèmes de la réorganisation qui se seraient posés après la Libération. En Vallée d'Aoste et dans les vallées francophones du Piémont, où la dictature s'était particulièrement acharnée dans l'action de nivellement de tout particularisme local et de toute tradition séculaire de liberté, l'ancien esprit auto– nomiste se réveilla. Le but était, dans ces vallées alpines, la restauration de la personnalité collective, à la fois histori– que, culturelle et linguistique. C'est à Chivasso que se donnèrent rendez-vous, le 19 décembre 1943, en plein nazi-fascisme, quand les routes é– taient sillonnées par les patrouilles des « SS » et des « bri– gate nere», les autonomistes représentant les populations des vallées vaudoises du Piémont et de la Vallée d'Aoste. Notre Pays était représenté par Emile Chanoux et Ernest Page. La Déclaration qui fut émise à la suite de cette réunion est à la base des projets successifs pour l' Autonomie, qui fu– rent dressés après la Libération. Elle eut son couronnement, cette fameuse Déclaration, du moins pour Tes Valdôtains, dans le décret de septembre 194 5 qui nous reconnaît le droit à l'Autonomie et dans le Statut spécial du 26 février 1948. On peut dire qu'avec leur participation à la réunion de Chivasso, Chanoux et Page parfirent leur action autonomiste. Notre peuple ne saura jamais manifester toute la reconnais– sance qu'il leur doit. rr rr

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