BASA

La colonie d'Aoste et le municipe de Suse 27 qu'en 77 av. J.C. Pompée franchit les Alpes pour combattre Sertorius en Espagne. Les seules opérations se ramènent à des expéditions punitives contre les peuplades rebelles: en 73 av. J.C., meurt à Rome C. Cotta, la veille du triomphe qui lui avait été décerné au retour de son proconsulat de Gaule Cisalpine pour des victoires insignifiantes sur des peu– plades alpines. En rejoignant l'Espagne comme propréteur en 61 av. ].C., César dut passer au Mont-Genèvre et, si l'on en croit Plutarque (César, XI) c'est en traversant un petit village des Alpes qu'il réplique à ses soldats: « quant à moi, j'aimerais mieux être le premier ici que le second à Rome ». A partir de 58 av. J.C. et de la conquête de la Gaule Cisalpine, la sécurité des passages alpins devient une néces– sité pour Rome. En l'an 58, lors de la campagne contre les Helvètes, César nous apprend lui-même (B . G., I, 10) qu'il repart vers la Gaule Ultérieure avec cinq légions, « en pre– nant au plus court à travers les Alpes. Là les Ceutrons, les Graïocèles, les Caturiges qui avaient occupé les positions do– minante, essaient d'interdire le passage à son armée. Parti d'Ocelum, qui est la dernière ville de la Gaule Citérieure, il parvient en sept jours, après plusieurs combats victorieux, chez les Voconces, en Gaule Ultérieure; de là, il conduit ses troupes chez les Allobroges et, des Allobroges, chez les Sé– gusiaves ». La route principale suivie par César est certaine– ment le Mont-Genèvre; mais, puisque les légions ont rencon– tré les Ceutrons , le col du Petit-St-Bernard a pu être utilisé par une partie de son armée remontant vers le Rhône supé– rieur à la rencontre des Helvètes: fait confirmé par un texte de Pétrone (Satiricon, CXXII, V. 144 sq.), parlant des sol– dats de César à travers les Alpes Graies. Par la suite, les cols du St-Bernard ont encore intéressé César, puisque c'est dans le but de s'assurer le passage du Grand-St-Bernard qu'il en– voya Servius Galba en 57 à Octodurus (Martigny en Valais).