BASA

La colonie d'Aoste et le municipe de Suse 29 va soumet les « Camunni », alors que Drusus et Tibère bat– tent les Rhètes et les Vindéliciens: dès l'année suivante, on trouve un procurateur du Tyrol (Vindélicie), des Grisons (Rhétie) et du Valais (vallée Pennine). En même temps une autre partie de l'armée soumet le Sud, puisque Dion Cassius nous précise que les Alpes Maritimes sont soumises en 14; nous savons par ailleurs que les Alpes Cottiennes sont sou– mises avant l'an 12 (Agrippa, mort en 12 av. J.C. a joué un rôle important dans l'organisation de cette province), et jouis– sent par la suite d'une relative autonomie, en gardant leur souverain comme « préfet » à Suse. Mais, de même qu'après la conquête de la Gaule il y eut un soulèvement en 52, ainsi après cette rapide conquête des Alpes il faut admettre un soulèvement qui sera maté a– vant l'an 6 av. J.C., date de la dédicace du trophée des Al– pes qui enumère 46 peuplades révoltées et termine ainsi son inscription: « non sunt adjectae cottianae civitates XV quae non fuerunt hostiles ». Après la conquête, l'unité des Alpes est disloquée. Le versant italien est en grande partie rattaché à l'Italie trans– padane: le pays des Salasses, dès l'an 25 av. J.C.; une partie des Alpes Maritimes en 14 av. J.C. Le territoire montagneux, c'est-à-dire l'ensemble des Alpes, est morcelé en une série de petits districts: Alpes Maritimes (Cimiez), Alpes Cottien– nes (Suse), Alpes Graies (Aime), Alpes Pennines (Martigny). L'originalité de la province des Alpes Cottiennes tient à son mode d'administration qui lui laissait une certaine autono– mie, et à son étendue relativement vaste comprenant 14 peu– plades de chaque côté du versant alpin. De toute façon, c'est par l'urbanisation, c'est-à-dire par la fondation de villes, que la civilisation romaine va péné– trer dans les Alpes: urbanisation qui sera réalisée par le sys– tème des colonies et par le système des municipes.