BASA
34 !. Prieur Tours au VI° siècle (Histoire des Francs, IV, 30) qu'appa– raît le nom latinisé de "Segusium" ou "Sigusium ". Les inscriptions donnent à la ville de Suse plusieurs titres que l'on peut énumérer dans l'ordre chronologique: vicus, tra– duction latine de cité gauloise; municipium, cité gauloise a– yant obtenu le droit latin ou romain; civitas, terme désignant indifféremment la colonie ou le municipe à une époque tar– dive. Avec la conquête romaine, la structure de la ville de Su– se n'est pas modifiée: l'ensemble devait former un oppidum, citadelle bien modeste à l'époque pré-romaine, dont il reste peu de vestiges (hache en serpentine, roche à cupules). Mais, à l'époque romaine, la ville descend et se développe dans la plaine: devenue capitale provinciale, elle prend une grande extension, dépassant largement l'aire délimitée par les rem– parts construits à une époque tardive. La cité de Suse continue à être administrée par son souverain, Cottos ou Cottios, fils du roi Donnos. Mais, a– près la conquête romaine, le personnage doit changer son nom et son titre: il devient "M. Julius Cottius, praefectus civitatum ". Toutefois il est surprenant de voir qu'en l'an 44 l'empereur Claude confère le titre de roi à Cottius, fils et successeur du «préfet des cités »: l'ancien royaume de Cot– tius est ressuscité et dure probablement jusqu'en 63, date de la mort de Cottius II. Les habitants de Suse, au début de l'empire, sont des pérégrins c'est-à-dire qu'ils n'ont pas la citoyenneté romaine; mais ils durent obtenir assez tôt le droit latin, puisque Pline (H.N., III, 24) signale les cités cottiennes parmi les peuples qui, à son époque, jouissent du droit latin. Quant au droit de cité romaine, il fut accordé individuellement à de nom– breux sujets (surtout à l'époque d'Auguste et de Claude) et les nouveaux citoyens étaient inscrits dans la tribu " Quiri– na "; mais l'ensemble des habitants n'obtint probablement le droit romain qu'avec l'édit de Caracalla en 212.
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