BASA
36 J. Prieur gusini (Suse), les Caturiges (Chroges), les Médulles (Mau– rienne), les Quariates (Queyras). Le royaume de C:ottius , transformé en préfecture romaine, forme donc un « état » à cheval sur les crêtes avec la garde des cols puisqu'il com– prend les hautes vallées de Suse, de Briançon et de la Mau– rienne. c) Enfin l'arc de Suse comprend sur les quatre côtés de la frise un ensemble de bas reliefs représentant probable– ment les cérémonies qui ont illustré l'entrée du pays dans le monde romain: témoin intéressant de l'art provincial, car si le thème est romain (ainsi le sacrifice est un suovetaurile), le caractère et le style des figures relèvent de l'art local, oeu– vre d'artistes indigènes habitués à travailler sur le bois, com– me semble le confirmer la reproduction des personnages avec des traits anguleux (cette influence de l'art local se retrouve dans la statuaire, et particulièrement dans une petite statue d'Hercule conservée au musée de Turin) . Après la conquête, la capitale provinciale est marquée par la civilisation romaine dont il reste de nombreux vesti– ges archéologiques et épigraphiques. Parmi ces vestiges, la plupart mis au jour depuis peu de temps, nous retenons sur– tout la résidence du gouverneur, appelée aujourd'hui le« cas– tellum » de Suse et l'amphithéâtre, qui avait probablement été construit pour la garnison de Suse. Quant aux inscrip– tions sur pierre, sur les 186 qui nous restent en provenance de la province romaine des Alpes Cottiennes, la seule ville de Suse, en a fourni 125. Mais située au pied des deux grands cols du Genèvre et du Cenis, Suse connaît les premières invasions barbares à la fin du nre siècle après J.C., date à laquelle furent cons– truits à la hâte les murs de la cité, murs qui contiennent en– core de nombreux vestiges archéologiques, car lors de leur construction hâtive, on n'a pas hésité à utiliser d'anciens mo– numents. Ainsi, c'est dans ces murs que furent récupérés en
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=