BASA
Les familles Bich et Scala 121 chives et les faits historiques qu'il relate sont confirmés, généralement,. par la critique. Certes, leur interprétation est tout à fait subjective et personnelle, et par conséquent, sujette à caution; plusieurs affirma– tions et conclusions de l'auteur ne peuvent être acceptées que sous bénéfice d'inventaire; une vérification s'impose toujours, d'autant plus que l'Abrégé est inspiré par un humour acariâtre et grincheux. Parfois cet écrit, qui pourrait bien être défini « l'histoire de la grandeur et de la décadence d'une famille» prend le caractère d'un pamphlet; cela se comprend aisément, le but de l'auteur étant celui de réhabiliter lamé– moire de son père et de sa propre famille, que de tristes contingences et la méchanceté des hommes avaient plongée dans la misère. Il s'en– suit que les jugements de l'auteur ne sont pas toujours marqués au coin de cette sérénité qui devrait être l'apanage de l'historien. Bien au contraire, l'auteur ne ménage pas ses critiques virulentes à d'illustres personnages de l'époque, corresponsables, selon lui, de l'injustice qui aurait frappé sa famille. Ces considérations nous ont détourné du dessein, que nous avions d'abord conçu, de publier intégralement ce texte, qui au point de vue littéraire laisse parfois à désirer. Dans l'élaboration de ces Notes, nous tirerons parti avec discré– tion et « cum grano salis », de l'Abrégé de Bich, après l'avoir préala– blement soumis au crible de la critique; tel qu'il est, avec les défauts et les limites que nous avons envisagés, il ne demeure pas moins une source de tout premier ordre. A noter que l'Abrégé ne contient aucun détail relatif à la branche anoblie des Bich de Châtillon. * * * On doit reléguer dans la légende la prétendue origine anglaise des Bich, 5 hypothèse formulée, paraît-il, dans la première moitié du XIXe siècle, on ne sait pas sur quel fondement, par un curé de Châtillon, peut-être le chanoine J.-J. Linty (1820-1847). Les Bich sont originaires de Valtornenche. D'après la tradition, il s'agirait d'une famille provenant de la Toscane (Bichi), qui aurait trouvé un refuge sûr à l'instar des Passerin, au pied du Mont-Cervin, 5 Cf. CHRISTILLIN, Histoire..., ms. cit., fascicule IV, p. 7'; BrcH, Abrégé..., ms. cit., p. 6.
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