BASA
128 L. Colliard la Cathédrale d'Aoste, Charles-François Passerin d'Entrèves (1766- 1830) 18 épousera en secondes noces l'officier Pierre-Joseph Scala. Devenu maire de Châtillon, Jean-Jacques-Pantaléon jouit d'une ,grande popularité; malheureusement, à la suite d'une forte pleurésie, il mourut à Turin, à l'hôtel de la Douane Neuve, âgé de 24 ans seule– ment, le 4 novembre 1802, laissant deux enfants: Emmanuel, le futur baron, et Charles-Joseph, qui en 1813, comme nous l'avons vu, restè– rent aussi orphelins de leur mère, Philippine d'Entrèves-Scala. * * * EMMANUEL naquit à Châtillon le 25 décembre 1800 (d'où son prénom). Après avoir fréquenté le lycée impérial de Turin où il eut .comme condisciples un Cibrario et un Siccardi, il reçut son doctorat en médecine à l'Université de Turin (1823 ): il alla ensuite parfaire ses études à Paris, pendant deux ans, hôte de M. Engaz, originaire d'Anthey, syndic de la corporation des horlogers de Paris et qui avait été, pendant sa jeunesse, le domestique du grand-père d'Emmanuel, Pantaléon Bich, qui l'avait aidé à s'acheminer dans sa nouvelle pro– fession.19 A son retour, le jeune Bich fut nommé médecin ordinaire de l'hôpital Mauricien d'Aoste et devint ensuite protomédecin du Duché. Emmanuel s'intéressa vivement au phénomène du crétinisme et con– tribua à la création à Aoste de !'Hospice Victor-Emmanuel II, fondé en 1852. Deux ans après il publia à ce sujet à Turin un Rapporta e osservazioni intorno alla cura dei fanciulli cretini ricoverati nell'Ospi– zio Vittorio Emanuele II, nella città di Aosta, très apprécié et qui con– tinua à faire autorité pendant longtemps. Son activité scientifique ne s'arrêta pas là. Membre de l'Académie de Médecine de Turin et plus tard de l'Académie des Sciences, lors de l'épidémie typhoïde de 1844 il publia à Aoste un Aperçu sur la fièvre typhoïde... suivi d'instruction populaires pour se guérir et s'en préserver. " Elle était aussi soeur du chevalier Amé-Louis Passerin d'Entrèves (1773-1846), l'un des 18 enfants de Jean-François-Elzéard, lequel épousa en 1814 la dernière com– tesse de Challant, Gabrielle Canalis de Cumiana, veuve du comte François-Maurice– Grégoire de Challant (t 1796). 19 Sur cette figure et celle de son parent le médecin Engaz, d'Anthey, cf. BASA, vol. XIX, Aoste 1906, pp. 85-88. La maison de l'horloger Engaz était devenue le ren– dez-vous de la petite colonie valdôtaine de Paris.
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