BASA
Les familles Bich et Scala 129 Un cachet de grâce et d'urbanité était le trait saillant de cette per– sonnalité, dont la renommée a rayonné bien au-delà de nos mon– tagnes.20 Par décret du 13 juillet 1841, le roi Charles-Albert anoblit Emma– nuel Bich en lui conférant le titre de baron « anche in considerazione della civilissima famiglia ». 21 Une personnalité marquée telle que celle du baron Bich ne pouvait pas négliger les intérêts administratifs et politiques. Syndic d'Aoste de 1838 à 1841, on lui doit la construction du monumental Hôtel de Ville, réalisé sous son syndicat. En 1860, le collège de Quart portait ses suffrages sur le baron Bich (candidat libé– ral, adversaire du comte Crotti, candidat conservateur) et l'envoyait siéger comme député au Parlement subalpin. Passionné d'agriculture, il se livra à d'intéressantes expériences dans la vaste ferme qu'il possédait à Montfleury, et il aborda à plu– sieurs reprises dans les journaux locaux des sujets concernant l'agro– nomie. Il fut le premier directeur du Comice Agricole d'Aoste et à cet égard il promut l'institution de la chaire d'agronomie, établie en 1846 à la ferme de Lachet, qui précéda la fondation de la célèbre Ferme-Ecole annexée à !'Hospice de Charité d'Aoste. Au surplus, il fut un des pionniers de l'endiguement de la Doire, gros problème qui hanta, au siècle passé, nos édiles. Chrétien convaincu, Bich a été l'un des membres fondateurs de l'Académie St-Anselme (1855) et participa activement à la vie cultu– relle locale. Le baron Bich avait épousé à Aoste, le 10 décembre 1827, Marie– ]oséphine-Aspasie Barillier (1807-1864), fille de Claude-Nicolas, 22 l'hé- 20 Cf. Nécrologie dans la «Feuille d'Aoste», 28 août 1866. 21 Armoiries des barons Bich: Inquartato: al 1° e 4° d'azzurro al covone d'oro, col capo d'argento carico; a destra di una testa di cane recisa; a sinistra di una torre fon– data sulla partizione, il tutto al naturale; al 2° e al 3° di rosso a tre monti di argento sormontati a tre gigli d'oro (d'après A. MANNO, Il Patriziato subalpino, II, Firenze 1906, p. 295). 22 Claude-Michel Barillier (1734-1793 ), riche marchand d'étoffes d'Aoste, avait bâti vers la fin du XVIII• siècle la belle maison Barillier (rue Croix-de-Ville) et la villa de Montfleury. L'un de ses fils, le notaire Jean-Pantaléon né en 1764, épousa le 3 février 1794 Marie-Delphine Pétey, fille du notaire Pétey, !'Elisa de Xavier de Maistre, décédée à Aoste à l'âge de 68 ans, le 9 décembre 1841. Le notaire Barillier mourut, après un
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