BASA

Les familles Bich et Scala 133 maison près du couvent des Capucins, portant le n° 112 (plus tard caserne Ménabréaz). Il nous reste à présent à parler de la dernière branche des Bich, celle de Victor-Joseph, fils de Pantaléon et demi-frère de Jean-Jacques– Pantaléon. Soit l'historien Christillin, soit le baron Manno se trompent au sujet de la filiation de Victor. Le baron Manno fait de Victor le frère du baron Emmanuel; ce qui est inexact. V1cTOR-JosEPH Bich naquit à Châtillon dans le maison de son père au Bourg, le 20 février 1782. «D'un esprit vif, d'un coeur excel– lent et robuste - selon l'expression de son fils François - Victor ne fut pas difficile à être élevé ». Ayant achevé son cours d'études au Collège d'Aoste, il commença son droit à l'Université de Turin. Mais l'Université ayant fermé les portes au temps de la République française, Victor s'engagea dans la Garde Nationale, dont il était officier. Ayant enfin obtenu son doctorat Torgnon. La branche des Bich de St-Etienne d'Aoste, qui tirait son origine des Bich de Châtillon et qui s'en était séparée au XVII• siècle, s'est éteinte vers 1860. Louis-Napoléon Bich naquit au Bourg St-Ours d'Aoste en 1845. Son père Jean– Thomas, de Grat-Jérôme, originaire de Torgnon, exerçait à Aoste la profession de géo– mètre et sa mère Marie-Anne, fille du notaire Jean-Baptiste, appartenait à la dernière branche de l'ancienne famille noble des Regis. Le jeune homme fit avec succès son cours au Collège d'Aoste; son lycée achevé, il entra au greffe de la Préture d'Aoste qu'il ne quitta que pour prendre sa retraite. Elu président du Comice Agricole, L.-N. Bich se consacra corps et âme à cette charge. Il fonda et dirigea longtemps le Bulletin du Comice agricole et fit paraître !'Almanach des Agriculteurs, devenu très populaire dans nos campagnes. Voulant unir la pratique à la théorie, Bich acheta la presque totalité des « glairs » de Diémoz (Champagne) et y continua les travaux de culture de la vigne commencés par le chanoine Scala. Tous ces essais lui attirèrent plus de soucis que de rentes. Mais il eut au moins le mérite d'avoir donné l'exemple de l'activité agricole. Bich revint à des sentiments religieux la vieille de sa mort, survenue à Diémoz le 7 mars 1909. Il fut enseveli à Aoste, au cimitière de St-Ours. Doué d'un esprit lucide mais quelque peu bizarre, il laissa le souvenir d'un pionnier infatigable, d'une activité extraordinaire et débordante, doublé d'un polémiste de rare efficacité. Le chev. Bich avait épousé Emma Farinet, soeur du député François Farinet, de laquelle il eut quatre enfants: Aurélien, décédé jeune, Emma, qui épousa en 1914 l'ins– pecteur scolaire Isotto Boccazzi, Letizia, ép. Carbonero et Ida-Marie, seule survivante dans l'ancienne ferme des Bich à la Champagne (Diémoz). Une courte Nécrologie de L.-N. Bich a paru dans Le Duché d'Aoste, 24 mars 1909.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=