BASA

144 L. Colliard rition à Aoste comme professeur à l'Ecole Normale de Méthode, insti– tuée cette même année, et remplit ensuite la charge d'inspecteur des écoles de !'Arrondissement ( 1848-1860), tout en conservant la prê– trise. Esprit original et instable, il se réduisit temporairement à une vie privée: on le trouve tour à tour à Aoste et à Turin chez son frère Melchior; entre-temps il entreprit de cultiver en vigne un vaste empla– cement de « glairs » de Diémoz (Champagne). Intelligence ouverte, très cultivé et très peu clérical, à ce qu'il paraît, 37 l'abbé Scala n'abandonna pas pour autant l'enseignement; en 1866 il est professeur de langue française à Valsalice (Turin). Son caractère bizarre n'était pas fait pour lui concilier les sympathies de la hiérarchie ecclésiastique, attachée aux principes de discipline et d'uniformité. Il lui fallut attendre l'épiscopat de Mgr Duc (1872), châtillonnais lui aussi et ami de famille, pour pouvoir donner l'escalade aux hon– neurs et aux dignités ecclésiastiques. En 1878 il fut nommé professeur de philosophie au Grand Sémi– naire: entre-temps il était élu membre de l'Académie St-Anselme; fina– lement en 1882 il devint chanoine effectif de la Cathédrale. Collection– neur et antiquaire, comme son ami le chanoine Paul-François Gavard, l'abbé Scala a été l'auteur de quelques ouvrages didactiques. Il mou– rut à Aoste, âgé de 80 ans, le 27 avril 1893. MELCHIOR-PHILIPPE Scala, frère du précédent, instituteur privé, décédé à Turin en 1877, eut de son mariage avec Judith Profumo les enfants suivants: ELZEARD, maestro renommé, compositeur de musique religieuse, décédé à Turin en 1881; PAULINE-PHILIPPINE, décédé à Turin le 4 septembre 1920; Aimé-Vincent, Roger-Stanislas et Etienne, qui mé– ritent tous les trois un court souvenir. AIMÉ-VINCENT naquit à Gênes le 30 novembre 1845. Docteur en mathématiques (1869), professeur de français à Valsalice, il fonda 37 Tel était du moins le témoignage des vétérans du clergé au début du XX' siècle; tradition qui est parvenue jusqu'à nous.