BASA
256 Colloque d'archéologie Nous avons pensé, pour faire un travail le plus concret et rationnel possible, qu'il était opportun de diviser les divers secteurs de notre activité. Aussi, a été organisée en son temps une réunion d'éminents spécialistes de toute l'Europe en vue de la compilation d'un Atlas linguistique alpin. Aujourd'hui, à la suite du travail préparatoire ef– fectué par le Secrétariat des Sociétés savantes du Piémont, nous som– mes ici réunis pour ce Colloque d'archéologie. D'autres secteurs scien– tifiques pourront à leur tour s'organiser, car le travail ne manque pas, ni l'enthousiasme. Je voudrais vous parler d'une autre initiative qui tient à coeur notre Assesseur. Il s'agit de la reprise des publications d'une glorieuse revue, !'Augusta Praetoria de Jules Brocherel, que beaucoup parmi vous connaissent. Ont été interpellés de nombreux savants de nos ré– gions et les réponses que nous avons reçues ont vivement engagé l'As– sesseur à !'Instruction publique à donner une issue favorable à ce sondage. Je voudrais mettre en évidence deux affirmations contenues dans les lettres d'adhésion que nous avons reçues, car elles me sem– blent très en caractère avec la manifestation qui nous réunit ici. Les voici: « Il serait souhaitable que la future revue ait une triple assise: revue régionale, montagnarde, alpine . La Vallée d'Aoste elle-même possède à un haut degré ces trois caractéristiques, comme d'autres sec– teurs des Alpes, certes . Toutefois , ce qui fait la grande originalité de la Vallée d'Aoste, par rapport a ses voisines, c'est qu'elle possède, sur celles-ci, le grand avantage du bilinguisme et du carrefour internatio– nal. Elle est un pays de contact et de transition. La nouvelle revue devrait admirablement servir cette vocation, en devenant, en quelque sorte, son porte-parole. En somme, il faut réaliser sur le plan culturel et scientifique, et d'une manière concrète, ce qui a été réalisé déjà sur le plan affectif par le "Triangle de l'Amitié" ». Voici l'autre affirma– tion: « Ne faudrait-il pas que vous ayez plus d'ambition pour votre Revue et en faire l'organe d'un Institut alpin de recherches histori– ques? Aoste me paraît avoir une position de choix pour être le centre de recherches alpines. Le Val d'Aoste est d'abord un trait d'union entre les Alpes françaises, suisse-romandes, et les Alpes italiennes parce que la francophonie est un héritage que vous voulez garder et vous faites partie de l'Etat italien. De plus vous bordez des terres germaniques. C'est pour toutes ces raisons que je pense qu'Aoste de-
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