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282 Colloque d'archéologie sens. Par conséquent, il est bien évident que, ou bien notre travail sera encore de l'à-peu-près, ou bien notre travail sera quelque chose de scien– tifique si nous faisons attention à ces méthodes. Et je vais plus loin, je dirai que au point de vue méthode il y a bien entendu l'amateu– risme et il y a le professionnalisme. Et là les deux écueils que j'indi– quais tout à l'heure sont très exactement ceci: encore une fois nous ne pouvons pas en archéologie nous contenter de l'à-peu-près. M. le colonel Baradez 1 a fait tout à l'heure une intervention qui était suffi– samment lumineuse pour que j'y insiste. Mais alors, cela pose le pro– blème de nos Sociétés savantes! Allons-nous décourager tous les gens qui dans les Sociétés savantes sont d'abord les pourvoyeurs de nos travaux, et grâce auxquels s'institue petit à petit un état d'esprit? C'est bien gentil d'avoir des organismes et d'avoir des administrations - et si je parle des administrations avec cette liberté c'est parce que personnellement j'en fais partie - mais il est bien évident que si nous procédons par l'ukase et si nous procédons par règlement nous ris– quons d'aller contre le but que nous cherchons. Parce qu'avant d'ap– pliquer un règlement et avant de faire venir le gendarme il est bien évident qu'il faut créer un état d'esprit. Alors je dis : il faudrait étudier dans notre Comité quel est le rapport entre d'une part nos Sociétés Savantes qui ont un rôle considérable à jouer non seulement dans la recherche et dans le matériel à nous fournir mais également dans l'état d'esprit à créer dans la population, et quels doivent être les rapports entre d'une part nos Sociétés Savantes et d'autre part les organismes spécialisés, que ce soit l'inventaire des monuments français, que ce soient les Musées, les Archives, que ce soient enfin tous les organismes spécialisés dont la tâche propre, comme les administrations par exemple que représentent les différents membres qui sont ici, je crois qu'il est absolument essentiel de faire le point sur la question et de définir là encore des règles et des critères absolument précis. Enfin le troisième point. Mademoiselle Lange me signalait hier à quel point il était difficile, lorsque nous voulions nous documenter, de trouver l'ensemble des publications qui sont faites par tous les orga– nismes qui s'occupent de recherches et d'archéologie. Alors je pense que la Vallée d'Aoste (Aoste et notre Comité) est tout spécialement désignée précisément pour avoir ici sur place cette documentation dans sa totalité et dans son intégrité. Il est bien certain que le jour où nous saurons qu'une bibliothèque, un centre d'archives, un centre d'études fécond existe où nous sommes sûrs de trouver la bibliographie com– plète de tel et tel sujet, eh bien, un grand pas aura été fait. Alors, vous voyez, Monsieur le Président, que je tenais à apporter ces pré– cisions pour que véritablement nous fassions dès le départ un travail 1 cf. infra, pp. 400-404.

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