BASA

Colloque d'archéologie 293 Dans la salle carrée se trouvent trois petites fenêtres en meur– trières, bouchées par le mur de l'église à l'extérieur. Deux escaliers, que l'on pouvait obturer de l'intérieur par des barres de bois, permet– taient de remonter dans la grande nef. La grande salle avait deux soupiraux à double ébrasement, dont l'un conserve sa ferrure et deux portes ou fenêtres latérales actuelle– ment noyées dans la maçonnerie des murs. La salle carrée paraît un peu désaxée, moins haute, avec des tam– bours plus larges, de décoration plus simple. Cette salle s'est effondrée bien avant l'autre. Cette salle est-elle antérieure comme construction? Pour le mo– ment nous n'avons que des probabilités. Les colonnes du centre reposaient à même le sol sur une pierre quelconque, pas de pavage au sol. Cependant quatre colonnes du fond de l'hémicycle possédaient des bases et devaient correspondre à l'em– placement du martyrium dont on a retrouvé beaucoup de stucs montés sur bois. Les Motifs Décoratifs Ces motifs sont très simples. Comme les chapiteaux n'ont ni tail– loir ni astragale, le principe consiste à abattre les angles d'un cube de gypse en découpant des triangles et de passer ainsi du carré supérieur à un vague cercle qui repose sur les colonnes par cette série de trian– gles qui peuvent être décorés. On trouve des crosses aux enroulements convergents ou opposés, des feuilles lancéolées, des entrelacs à triples brins, à fond de panier, de vagues roses rappelant le Style Corinthien, des raisins ou pignes stylisés, des arêtes de poissons, des disques à bouton central avec un nombre variable de rayons. Un seul élément figuratif humain, c'est une petite tête délinéée en quelques traits, elle donne l'impression d'un remplissage fantaisiste d'un petit vide. Une grosse différence s'observe dans la façon dont ont été traités les chapiteaux dans les deux salles. Dans la salle carrée, il n'y a que des traits recouverts d'ocre rouge. Dans la grande salle, les sculpteurs plus habiles ont mis du relief; plus d'ocre.