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Colloque d'archéologie 295 rences: la grande salle est plus haute de 25 cm, les colonnes de moin– dre diamètre sont plus élancées, les chapiteaux ont du relief, dans la petite salle au contraire on ne voit que des gravures marquées au trait et recouvertes d'ocre rouge. Plu encore: les trois fenêtres en meurtrières sont bouchées par les murs de l'église: on n'aurait pas fait des fenêtres pour les boucher immédiatement! Ajoutons encore: doubleaux et formerets de la salle carrée ont des alternances de tufs et de gypses, rien de semblable dans la grande salle. Il paraît difficile d'admettre tant de différences pour deux ateliers travaillant à peu près dans le même temps. Je me permets maintenant de demander votre avis sur les chapi– teaux dont vous avez des reproductions sous le yeux. Je sais qu'il peut y avoir persistance de certaines formes et que, par exemple, on sculp– tait encore des crosses au XIe siècle; ici il ne s'agit pas seulement de crosses mais de tout un ensemble que les archéologues Italiens con– sultés veulent antidater par rapport aux archéologues Français. Voici en effet l'histoire qui m'est arrivée. Passant à Cavour, il y a trois ans, je lis sur le dépliant que la crypte de Sainte-Marie de Cavour est du VIIIe siècle. Comme elle a beaucoup de ressemblance avec la nôtre, je me suis permis de montrer des photographies de nos chapi– teaux à des experts Italiens qui tous, sans exception, les ont classés entre les IXe et xe siècles . A la Surintendance du Piémont, Service qui correspond à celui de nos monuments historiques, on m'a répondu, après une longue consultation de fiches: «Ce sont des chapiteaux Ca– rolingiens de la Deuxième époque ». J'avoue que je ne sais plus qu'en penser! Peut-être tout le monde a-t-il raison en admettant que des élé– ments d'une crypte antérieure ont été repris et englobés dans la nou– velle église du XI° siècle?, mais encore faudrait-il trouver les reprises! DISCUSSION Après les exposés faits par les délégués des différentes sociétés présentes au Congrès, deux personnes demandèrent la parole au sujet de la crypte de la Cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne.