BASA
Colloque d'archéologie 301 au Nord et La Gettaz au Sud, et peut-être aussi d'une économie pa– storale.1 Le site archéologique de l'époque romaine le plus important du territoire de la civitas Ceutronum est Aime (Axima), l'ancienne capi– tale Forum Claudii. Le tome XIIe du Corpus et Esperandieu ont déjà dénombré une trentaine d'inscriptions trouvées à Aime; nombreux aussi les objets en terre cuite (lampes, vases), et en verre exhumés au hasard des travaux de terrassement dans le sol d'Aime. Entre 1950 et 1960 deux nouvelles inscriptions ont augmenté cette liste et de nom– breux débris de poteries sont actuellement conservés dans le sous-sol de la maison médicale d'Aime. Mais après 1960 deux secteurs d'Aime ont livré des restes de la période romaine. En 1962, en faisant des terrassements à une centaine de mètres du chevet de la basilique Saint-Martin, de l'autre côté de la route nationale, pour construire la salle des fêtes et le Syndicat d'ini– tiative, les ouvriers ont rencontré à trois mètres de profondeur un en– semble de débris de tuiles et de vases faisant penser à un dépotoir. En fait, l'emplacement se trouve en dehors du périmètre de la ville an– cienne. Parmi ces débris, le seul qui ait de l'intérêt est un fragment d'inscription du IIIe siècle, comportant la fin des trois premières lignes. C'est une dédicace à un empereur. Les lettres de la première ligne qui ont 0,045 m de haut, sont IMP. CAESAR. La deuxième ligne a été martelée, et on devine trois lettres, dont seul un A est certain (h. 0,03 m). De la troisième ligne il reste PIO FEL., et PIO FELICI n'apparaît dans les dédicaces qu'à partir de Commode (fin du ne siè– cle). Le musée lapidaire de la basilique Saint-Martin d'Aime possède une dédicace à Numérien, faite par le procurateur de la civitas Latinius Martianus en 283. Le nom de Numérien a été martelé l'année suivante lorsque son frère Carinus était encore au pouvoir. Alors, est-ce que le débri d'inscription que l'on vient de découvrir ne concernait pas Cari– nus le frère de Numérien, dont Dioclétien s'était déclaré le vengeur? Le deuxième secteur de découvertes est la colline Saint-Sigismond qui domine le bourg d'Aime. A plusieurs reprises depuis un siècle y furent mis à jour des objets en terre cuite et des inscriptions. La cha- 1 PIERRE BROISE, Les confins entre Allobroges et Ceutrons d'après une nouvelle borne, dans « Actes du Congrès des Sociétés Savantes de Savoie », P '>4. pp. 25-26.
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