BASA

Colloque d'archéologie 303 Ceutronum . Le musée lapidaire d'Aime a un fragment d'une inscrip– tion à l'empereur Auguste. La plupart des inscriptions romaines sont gravées sur du marbre de Villette. La basilique romane de Saint-Martin d'Aime, construite au XIe siècle, a dans ses murs des blocs de réemploi en marbre lie de vin ou bleuté provenant du verrou de Villette, où actuellement existe encore une carrière d'exploitation. Jusqu'à ces dernières années au– cune trace d'exploitation romaine n'avait été repérée. En 1958, à l'ex– trémité nord de la carrière, sous une vingtaine de cm de terre végétale on découvrit à la superficie du rocher plusieurs séries de cavités dis– posées en lignes parallèles, que l'exploitation actuelle fit disparaître assez rapidement. En 1963 , à l'extrémité Sud le rocher, déblayé de la terre qui le recouvrait, présenta un escalier de six marches irrégulières, dont la hauteur varie entre 0,30 et 0,70 m. Chaque marche est pro– fonde de 0,30 m et longue de 2,50 m, et elle est creusée de qualités parallélépipédiques de 0,08 m à 0,09 m de long, de 0,035 m de large et de 0,04 m de profondeur. Les dimensions et les espacements des cavités ne sont pas rigoureusement identiques, mais leurs parois sont bien verticales. Ces cavités recevaient des coins de bois qu'on forçait et ensuite on les arrosait d'eau. Le gonflement faisait éclater le marbre suivant la ligne des entailles. Le manuel d'archéologie gallo-romaine de Grenier signale semblable technique dans l'exploitation des car– rières de syénite de Feldsberg en Hesse Darmstadt en Allemagne (t. VI, 2, p. 960). 2 Le deuxième site archéologique par ordre d'importance de l'an– cienne civitas, est Moûtiers. Des inscriptions et autres vestiges ont été découverts au cours du siècle dernier, mais à une profondeur assez importante. Or, le 21 mai 1967, des ouvriers qui creusaient une tranchée en bordure de la place des Victoires, devant l'immeuble Lozia, ont mis à jour à un mètre de profondeur les restes d'un pavement de dalles rec– tangulaires posées sur un lit de mortier, puis à côté, mais à un niveau inférieur, deux petits piliers de briques rouges, hauts de 50 centimètres 2 M. HUDRY, La carrière de marbre de Villette, dans «Bulletin du Vieux Conflans», 1964, n° 2.

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