BASA
Colloque d'archéologie 325 larisée par un système de signalisation optique, bien au point, et à la réflexion, indispensable. Signalons encore une petite surface taillée au pic entre les deux tunnels et entre deux carrières, qui témoigne de l'ancien niveau de la voie. En amont de la grande vigie et jusqu'à Saint-André, nous n'avons pas trouvé d'autre vestige. Il semble que tout a été détruit ou recou– vert. Toutefois, le petit chemin qui , à la hauteur approximative du restaurant Juge, descend vers le pont du Fier, doit être le tracé de l'ancienne voie. Retournons aux Bailles du Fier; le toponyme «au Pont Vieux» du cadastre de 1730 de la commune de Motz, désigne un petit terri– toire qui touche au rocher de la rive gauche du Fier. Cela donne à penser - le passage du Val ayant été complètement abandonné pen– dant le moyen âge et jusqu'en 1855 - qu'il ne peut s'agir que d'un pont romain qui placé, soit contre le rocher, soit plus en aval (on ne peut le savoir), faisait communiquer la voie antique du sommet du coteau de Chautagne avec le nouveau dispositif de traversée du Val de Fier. Ce n'est évidemment qu'une hypothèse. Il me faut enfin signaler un dernier élément de ce dispositif d'en– semble encore un peu mystérieux. Tout au sommet de l'extrémité nord de la roche qui forme l'entrée du Val de Fier, soit exactement au– dessus de Vens, existe une ruine appelée «la maison des fées ». Elle se compose de deux très gros murs, non exactement parallèles; leur appareil et leurs redents les rendent tout à fait comparables au grand mur de soutènement de la voie du Val. On les croirait contemporains. Au pied gît une grande pierre de seuil avec crapaudine. On jouit de là d'une vue particulièrement étendue sur une grande partie de la vallée du Rhône, et aussi sur le Val. Ce ne pouvait être qu'une importante vigie, d'ailleurs en communication directe avec une grotte-refuge dite « La Sarrazinière » dans laquelle nous avons trouvé des tessons du temps des invasions barbares. Mais cette construction, étant donné sa. qualité, doit être antérieure à ces invasions. Des sondages faits au pied des murs n'ont livré aucun fragment de tuile. Par contre dans le cou– loir d'éboulis qui se trouve au droit de cette construction, côté Val de Fier, l'exploitation pour matériaux d'empierrement, a, pendant plu– sieurs années de suite, mis à jour des quantités de fragments de tuiles.
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