BASA
Commémorations 5 exquise, très amicalement et familièrement, parlant indifféremment, et selon les interlocuteurs, en français ou en italien, en piémontais ou le plus souvent en patois. Vraiment M. Berthet était l'ami de tous; des humbles, des pauvres, des simples en particulier. Je crois bien qu'il était l'homme le plus populaire de la Vallée d'Aoste, dans toute la Vallée. Le secret d'une si unanime, si bienveillante sympathie, d'une telle popularité? toute spontanée, nullement recherchée, toujours grandis– sante? Eh bien! je crois que ce secret a un nom qu'il faut écrire en toutes lettres majuscules en parlant du Sénateur Berthet: sa BONTÉ,. une bonté faite de simplicité, d'humilité, de franchise, de générosité, de joie visible qu'il éprouvait à être utile aux autres, à servir, réelle– ment, effectivement, mais sans le dire ni le proclamer... Mais nous reviendrons sur cette bonté qui est vraiment, l'âme de l'âme du Sénateur Berthet. Mais auparavant, permettez-moi d'entrer, quelques instants à peine, dans la Famille qui lui a donné naissance. Cela nous servira à mieux le connaître; en fait à l'origine, « in principio », pour chaque individu, il y a toujours la Famille et la famille souvent nous marque pour la vie. Au temps de M. Berthet, au temps de notre jeunesse je veux dire, plus encore que de nos jours, peut-être... « Buon sangue non mente », disent les Italiens. Et dans notre patois il y a un dicton qui affirme : « l'étsaille va pas louen clou tronc », « le copeau ne s'éloigne pas du tronc ». Et ici je note volontiers ce qui suit : - la famille du Sénateur Berthet était une authentique famille Valdôtaine, issue d 'un bon mariage entre deux anciennes familles de le vieille Aoste: des Berthet et des Champvillair, toutes deux vrais. « Veulladzues de Veulla », du Bourg-St-Ours la première, du faubourg de St.-Etienne la deuxième. - Le père César Berthet, qui avait épousé Catherine Champ– villair, habitait dans la rue St.-Anselme, face à l'ancienne maison dite de St.-Anselme; il était menuisier de son métier; de leur union heu– reuse nacquirent trois garçons et une fille ; dans l'ordre: Aimé, An-– toinette, Pierre et Louis.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=