BASA
Colloque d'archéologie 339 stations et plusieurs cimetières ou tombes isolées qui permettent de se faire une idée du genre de vie et des rites funéraires des Néolithiques valaisans. l. DESCRIPTION 1. Stations. Elles sont au nombre de trois. a) Saint-Léonard I (station de « sur le Grand-Pré », à 6 km en amont de Sion, mais dans le district de Sierre). C'est celle qui a été le mieux étudiée. Elle occupe une ensellure rocheuse près du sommet d'une colline rocheuse dominant d'une centaine de mètres la plaine alluviale du Rhône dont les divagations et les laisses de crue créaient une zone impropre à la circulation et à la colonisation. Dans le loess (d'âge holocène) qui occupait cette ensellure les Néolithiques ont creusé un complexe de fosses plus ou moins circulaires dont l'inter– prétation n'est pas aisée, mais qui doit être en relation avec un groupe d'habitations: silos, etc. Eleveurs de petit bétail surtout, probable– ment aussi agriculteurs, ils chassaient peu. Leur outillage lithique, outre des haches et erminettes simples en pierre polie, utilisait le silex, assez rare puisqu'il devait être importé; cela explique l'emploi de matériaux de remplacement: l'os, la corne et surtout le cristal de roche. On en a fait entre autres des pointes de flèche à base rectiligne ou concave. Parmi les objets significatifs en corne mentionnons une gaîne de hache du type le plus simple. Deux pendeloques faites de fragments sciés et perforés d'un coquillage méditerranéen, le Triton ( Charonia nodifera L.) ont une signification importante. La céramique est en général de bonne qualité, lustrée. Elle se compose de formes à fond rond et à bord simple, parfois légèrement ourlé. Le profil des récipients peut être interrompu par une légère épaule ou par une carène. La préhension se fait par des mamelons perforés (horizonta– lement ou verticalement) ou non, simples ou multiples, par un cordon horizontal multiperforé. Ces éléments peuvent se combiner avec le décor, qui est fait de cordons verticaux perforés, de traits gravés, à cru, à mi-cuit ou à cuit (traits parallèles, croisillons), de cannelures plus ou moins profondes et parfois peintes en rouge, de cupules allon– gées ou de traits obtenus par écrasement à la spatule. A signaler une
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