BASA

Colloque d'archéologie 341 axe se situe cependant en majorité entre les azimuts NE et ESE (posi– tion de la tête). Les sépultures ne contiennent dans la règle qu'un squelette; les exceptions, très rares, concernent la présence d'un jeune enfant à côté d'un adulte. 2 Le mobilier funéraire est très rare et pau– vre: une perle cylindrique en calcaire, une lame de faucille en silex; une pointe en silex; curieusement ces objets se trouvaient dans des tombes d'enfants. Il n'y a jamais de vase. Cependant nous avons constaté à Barmaz II que presque chaque ciste contenait un petit tes– son atypique et un os ou une dent; serait-ce le symbole minimum du viatique? La couche de terre rouge qui contenait les cistes a livré quelques objets: lames de silex, tessons, fusaïole. Ils répondent assez bien au matériel de Saint-Léonard et de Rarogne. II. lnENTITÉ ET RELATIONS DU NÉOLITHIQUE VALAISAN Sans pouvoir entrer dans les détails disons que la céramique et les autres objets significatifs recueillis dans nos fouilles en Valais amènent à quelques conclusions: d'une part le groupe culturel ainsi reconnu se rattache de toute évidence à la civilisation du Néolithique moyen dé– signé communément par le triple nom de Chassey-Cortaillod-Lagozza, ce qui s'accorde bien avec la date au C14 mentionnée ci-dessus; d'au– tre part nous avons cru devoir donner un nom au faciès valaisan, à cause de l'originalité de certaines de ses caractéristiques (surtout dans la décoration de la céramique), en le désignant comme «groupe de Saint-Léonard»; enfin ce groupe a reçu des influences de plusieurs provenances. 3 Dans le complexe culturel de Chassey-Cortaillod-Lagozza c'est aux deux premières provinces que le groupe de Saint-Léonard appartient; tant que l'étude statistique poussée des matériaux n'est pas achevée il est difficile de décider à laquelle elle s'apparente le plus. De toute façon ces deux provinces, l'une essentiellement française 2 On a des sépultures à plusieurs squelettes à Sion-Montorge et Sion-Carbassière, ainsi qu'à Glis. C'est un cas fréquent dans les tombes en ciste de la rive septentrionale du Léman, surtout à Pully-Champlandes. 3 A propos de ces influences, mentionnons que certain tessons trouvés à Saint-Léonard se sont révélés appartenir à un type céramique de la civilisation rhénane de Roessen. Voir GALLAY, 1966 (1967).

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