BASA
Colloque d'archéologie 359 développements imprévus pour la connaissance de la ville antique et sa valorisation monumentale. Comme la fouille , la restauration aussi est une recherche sur un monument, et acquiert une valeur de document historique. L'expérience suggère de réunir pour ce travail un archéologue et un architecte, dont la formation complémentaire réciproque donne tou– jours des résultats positifs. Dans le chantier, qui doit disposer d'un matériel moderne de me– sure et de documentation, l'inventaire complet du monument du point de vue de la construction (matériaux et leur chronologie) et des dé– tails architectoniques, doit être complété par des recherches sur le terrain effectuées dans la mesure des possibilités techniques. Souvent la restauration fournit l'occasion de pratiquer des fouilles qui , exécu– tées selon méthode (levés et photos avant, pendant et après les opé– rations, journal de sondages etc.) renseigneront sur les origines du monument et sur les structures qui se sont succédées au même empla– cement. La connaissance de la bibliographie relative au monument et des renseignements complémentaires, susceptibles de l'éclairer, devra s'ac– compagner, pendant le travail, à une documentation iconographique complète avec photos antérieures aux restaurations et tous les docu– ments aptes à l'informer. La technique moderne offre des procédés nombreux de consolida– tion , de protection, mais tous ces procédés doivent être au service du principe de la conservation, la plus respectueuse, de la valeur documen– taire (et à ce propos le mieux serait que le restaurateur ait à sa dispo– sition un organisme spécialisé dans ce genre de travaux). Ce qui devra en résulter sera, avant tout , la sauvegarde des éléments authenthiques, obtenue en évitant toute confusion avec les formes du présent. Les éléments nouveaux ne représenteront jamais, en tout cas, des motifs de trouble, mais seront clairement lisibles et limités aux complète– ments et remplacements strictement indispensables. 2 2 La restauration du côté méridional de l'enceinte près du château de Bramafam en 1954 s'est inspirée de ces principes. Ici les traits dégradés ont étés consolidés avec remplacement de pierres et rétablissement du revêtement, en évitant toute introduction d'éléments étrangers, en fonction de soutien, comme les piliers qui ont caractérisé les restauration de 1914. Même au théatre romain on a suivi cette méthode dans les reprises de la maçonnerie de la scène et le remplacement des elements originaires du côté méridional des arcades.
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