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360 Colloque d'archéologie A côté de la restauration, entendue, avant tout, comme conserva– tion, on ne pourra négliger toute mesure apte à éviter les erreurs urba– nistes capables de provoquer la dégradation et menacer la ruine des monuments historiques. L'application des prescriptions relatives et le recours à l'institut de l'expropriation pourront préparer et favoriser les interventions suc– cessives pour la conservation et l'assainissement urbaniste-monumen– tal. Dans cette action menée à fusionner le passé avec ses éléments fixes et le présent avec la vitalité de ses impulsions dynamiques , les résultats seront satisfaisants dans la mesure où la collaboration aura été active entre l'archéologue et l'urbaniste. Parmi les réalisations récentes, l'aménagement du pont romain est un exemple du renouvellement opéré en respectant les conditions par– ticulières du milieu ambiant. Ici le percement d'une zone verte, qui conduit au centre focal de l'arcade en créant une pluralité de sollicita– tions perspectives, n'entame pas l'immobilité archaïque des maison– nettes en pierre enfoncées dans l'ensemble plus vaste des figures na– turelles. Cependant, là où les édifices modernes ont provoqué la dégra– dation du milieu monumental, le principe inverse de dégager les bâti– ments antiques et de les encadrer plus dignement dans le contexte actuel, a suggéré des solutions même satisfaisantes, comme l'assainis– sement de la zone de Bramafam ou du Théâtre romain. A Aoste, où l'on peut remarquer l'incidence dans la formation spatiale de la ville des monuments romains, la collaboration entre l'ar– chéologue et l'urbaniste peut assurer aussi, avec le respect de l'am– biance, l'enrichissement du potentiel d'emploi et de jouissance des lieux. Pour cela on ne devrait pas négliger les problèmes liés aux asµects les plus préoccupants de l'augmentation de la population et de l'accroissement de la ville. La circulation des automobiles, son agitation et son bruit, les voies de communication encombrées, le paysage urbain transformé, demandent des zones de silence, de calme autour des monuments avec accès et parking de voitures. Ces mesures permettront, sans négliger les nécessités de la vie mo– derne, de créer les conditions plus favorables au visiteur, à sa détente,

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