BASA

Commémorations Gasperi et de Schumann, et avec cette constance et cette patience toute Valdôtaine qui le caractérisaient. Son oeuvre ne sera pas vaine; si un jour, si bientôt nous l'espérons, nous aurons l'Europe Unie, eh bien! ce jour là nous aurons aussi à nous rappeler de notre ami à tous, M. le Sénateur Berthet. Je viens de citer M. le Député Ollietti, en parlant de l'oeuvre dé– ployée à Rome par notre Sénateur. Je me devais de le faire. Eh bien! permettez-moi de vous inviter d'élever, en ce moment, notre pensée· et notre souvenir également reconnaissant à sa mémoire puisqu'il nous a quitté aussi et si tragiquement en ce lugubre 25 avril 1972, et lais– sez-moi noter que nos deux parlamentaires ont oeuvré, à Rome, pour la Vallée en parfait accord, en parfaite et féconde collaboration. Je revois, en ce moment, M. le Député Ollietti, au jour des funé– railles du Sénateur Berthet, dans le cloître de St.-Ours au sortir de la messe d'obit; il pleurait, il sanglotait littéralement; il me dit alors: «J'ai perdu mon meilleur ami, mon conseiller à Rome, je lui dois une reconnaissance infinie! » et il ajouta, je cite à la lettre: « Il était un SAINT». Oui, vraiment, il y avait entre nos deux parlementaires, une unité d'action, d'âme, de coeur, une unité d'ideal pour servir le Pays, exem– plaire! Qu'ils demeurent unis dans notre souvenir et dans notre admira– tion et notre reconnaissance, en ce moment. Qu'il me soit permis d'ajouter ici une observation que j'estime pertinente et significative de l'homme que nous rappellons. - Dans sa longue activité politique il a adhéré à un parti - après mûre réflexion certes - et à ce parti il a constamment appartenu, et il est certain qu'il ne s'est pas servi du parti ou de la politique pour ses intérêts et ses ambitions personnels; il a, au contraire, servi le parti qu'il estimait, pour sa part, pouvoir le mieux incarner ses idéaux d'ordre moral, social et économique et mieux défendre et harmoniser les droits et les devoirs de la Petite et de la Grande Patrie qu'il sou– tenait de toutes ses forces et il lui resta fidèle sans défaillance tout au long de son activité longue de plus d'un quart de siècle. Il y a là, ce me semble, une fidélité et une constance - quel que soit le parti que l'on ait choisi - il y a là une fidelité et une constance, dis-je, que nous nous devons d'admirer.